Jean-Pierre Salvador SALABangui |
Célibataire avec enfant(s)République Centrafricaine |
Domaine d'activité : | Agronomie |
Poste : | Responsable de la sécurité alimentaire |
Entreprise : | AIDE humanitaire internationale |
Durée : | depuis Juillet 2021 ( 4 ans 0 mois ) |
Description du poste : | Lutte contre insécurité alimentaire et assistance aux personnes vulnérables |
Secteur / domaine / spécialité : | Agronomie / Agriculture / Agriculture |
Poste : | Responsable de la sécurité alimentaire |
Entreprise : | Aide Humanitaire internationale |
Durée : | Juillet 2021 à Août 2022 ( 1 an 2 mois ) |
Description du poste : |
Secteur / domaine / spécialité : | Agronomie / Agriculture / Agriculture |
Poste : | Responsable de la sécurité alimentaire |
Entreprise : | Aide Humanitaire internationale |
Durée : | Juillet 2021 à Août 2022 ( 1 an 2 mois ) |
Description du poste : |
Secteur / domaine / spécialité : | Agronomie / Agriculture / Agriculture |
Poste : | Stagiaire agronome |
Entreprise : | Organisation des Nations-Unis pour l'Alimentation et L'Agriculture (FAO) |
Durée : | Février 2018 à Novembre 2018 ( 10 mois ) |
Description du poste : |
Secteur / domaine / spécialité : | Agronomie / Agriculture / Agriculture |
Poste : | Responsable de la sécurité alimentaire |
Entreprise : | Aide Humanitaire internationale |
Durée : | Juillet 2021 à Septembre 2022 ( 1 an 3 mois ) |
Description du poste : |
Master professionnelle Agronomie BAC - 5 |
Agriculture institut 2019 |
Mémoire de fin de cycle d'ingénieur agronome UNIVERSITE DE BANGUI REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Unité – Dignité – Travail -=-=-=-=- INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL (ISDR) DE M’BAÏKI -=-=-=-=-=-=- DIRECTION DES ETUDES -=-=-=-=-=-=- DEPARTEMENT D’AGRICULTURE -=-=-=-=-=-=- B.P. 909 BANGUI - RCA -=-=-=-=-=-=- MEMOIRE D’INGENIEUR AGRONOME OPTION PHYTOTECHNIE Présenté par : Jean - Pierre Salvador SALA Encadreur : Dr Thierry KOUZOUKENDE Directeur de Mémoire : Dr Jean - Benoit MBOROHOUL DEDICACE A mon feu père, Nicolas NGOUTENDJI. Ce travail est le fruit de tes conseils et encouragements. Aujourd’hui, tu n’es plus là pour assister à ce grand jour de ma vie. Que ton âme repose en paix. REMERCIEMENTS Mes sincères remerciements vont à l’endroit de : - La direction de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) de Mbaïki, aux chefs de départements en particulier celui de l’agriculture, ainsi que tout le corps professoral, qui n’ont ménagé aucun effort pour nous donner des enseignements de qualité ; - Dr. Jean Benoit MBOROHOUL, pour avoir dirigé avec attention ce travail malgré ses multiples occupations ; - M. Jean Alexandre SCAGLIA, représentant de la FAO-RCA qui a bien voulu nous accepté en stage dans l’institution dont il a la charge ; - Dr. Thierry KOUZOUKENDE, pour m’avoir encadré avec fermeté et surtout d’avoir mis à ma disposition tout le nécessaire pour la réalisation de ce travail ; - Tout le personnel de la FAO, pour leur vive collaboration ; - Tous mes collègues de l’Institut Supérieur de Développement Rurale de Mbaïki, en particulier ceux de l’Agriculture, pour l’esprit de partage de connaissances et de soutiens divers qu’ils ont manifestés durant la formation à l’ISDR. Courage à tous pour la suite ; - Toute ma famille, et à tous ceux qui ont contribué moralement, matériellement et financièrement à l’élaboration de ce document ; - Tous les membres du jury, qui ont voulu jugé la qualité de ce travail malgré leurs lourdes occupations, trouvent à travers ce document, le fruit de leur apport et l’expression de ma profonde gratitude. RESUME Au cours de ces dernières années en République Centrafricaine, la culture du maïs a enregistré des baisses de rendements du fait des contraintes agronomiques et phytosanitaires qui pèsent sur la filière. Mais ce moyen de lutte est de plus en plus coûteux, vue le niveau des prix des produits phytosanitaires et l'évolution de leurs couts. Il est indispensable aujourd’hui de bien connaitre les ravageurs afin de mettre au point une lutte. C’est dans ce cadre que ce travail a été réalisé visant les enquêtes sur les pratiques agricoles et une analyse des principales contraintes agronomiques et phytosanitaires sur la culture et les attaques sur les épis en phase post-récoltent. Les résultats obtenus montrent que les contraintes majeures sont d’ordre phytosanitaire lié aux attaques des insectes ravageurs. Aux niveaux du sol (Myriapodes, Coléoptères), des feuilles (Sylepta derogata, Pucerons, Spodoptera frugiperda), les acariens phytophages d’une part et les itinéraires techniques d’autre part. En parallèle, on note les méventes des récoltes qui constituent un facteur de découragement de la part des producteurs. Les dégâts les plus importants sont dus à la Chenille Légionnaire d'Automne, Spodoptera frugiperda (Lépidoptère). Elle est récemment introduite et présente tous les attributs d'un insecte nuisible fort dévastateur et peut détruire jusqu’à 100% de la parcelle. Les mêmes constats se dressent aussi pour ce qui est des données d'analyses des niveaux d'infestations et les pertes qui résultent des attaques des insectes ravageurs. Les solutions proposées comprennent la relance des programmes d’encadrements, de recherche et d’appui aux services de protection des végétaux. Mots clés : Maïs, Analyse, Pratique agricole, Contraintes Phytosanitaires, Infestation ABSTRACT In recent years in the Central African Republic, the maize crop has recorded decreases in yields due to agronomic and phytosanitary constraints on the sector. But this means of struggle is increasingly expensive, given the level of prices of phytosanitary products and the evolution of their costs. It is essential today to know the pests well in order to develop a fight. It is within this framework that this work was carried out aiming at the surveys of agricultural practices and an analysis of the main agronomic and phytosanitary constraints on the culture and the attacks on the ears in post-harvest phase. The results obtained show that the major constraints are phytosanitary related to the attacks of insect pests. At soil levels (Myriapods, Coleoptera), leaves (Sylepta derogata, Aphids, Spodoptera frugiperda), phytophagous mites on the one hand and technical routes on the other. At the same time, we note the failures of harvests, which are a source of discouragement on the part of producers. The most important damage is due to the Autumn Legionnaire Caterpillar, Spodoptera frugiperda (Lepidoptera). It is recently introduced and has all the attributes of a very devastating pest and can destroy up to 100% of the plot. The same observations are also made with regard to the data on the analysis of infestation levels and the losses resulting from attacks by insect pests. The proposed solutions include the revival of the framework programs, research and support to plant protection services. Key word : Maize, Analysis, Agricultural practices, Phytosanitary constraints, Autumn Legionnaire Caterpillar, Infestation SIGLES ET ACRONYME ACDA Agence Centrafricaine de Développement Agricole ASECNA Agence pour la Sécurité et la Navigation Aérienne en Afrique et Madagascar CLA Chenille Légionnaire Automne Conférence des Ministres de l’Agriculture d’Afrique de l’Ouest et du Centre CMA/AOC FAO Organisation des Nations-Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture ISDR Institut Supérieur de Développement Rural LACCEG Laboratoire de Climatologie, de Cartographie et d’Etude Géographique MADR Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural ONG Organisation Non Gouvernementale PAM Programme Alimentaire Mondial PIB Produit Intérieur Brut RCA République Centrafricaine RDC République Démocratique du Congo RGPH Recensement General de la Population et de l’Habitant Table des Matières DEDICACE ii REMERCIEMENTS iii RESUME iv ABSTRACT v SIGLES ET ACRONYME v LISTE DES TABLEAUX xi LISTE DES FIGURES xiiii INTRODUCTION 1 CHAPITRE I: REVUE DE LA LITTERATURE 4 1.1 GENERALISTES SUR LA CULTURE DU MAÏS 4 1.1.1 ORIGINE ET L’AIRE DE DIFFUSION 4 1.1.2 IMPORTANCES DU MAÏS, PRODUITS ET UTILISATION 5 1.1.2.1 Utilisation alimentaire 5 1.1.2.2 Utilisation industrielle 5 1.1.2.3 Productivité et rendement économique 5 1.1.2.4 Constitution en éléments nutritifs 5 1.1.3 DONNEE DE PRODUCTIONS 6 1.1.3.1 Production dans le monde et en Afrique 6 1.1.3.2 Production en République Centrafricaine 7 1.1.4 TRAITS BOTANIQUES ET PHYSIOLOGIE 9 1.1.4.1 Classification 9 1.1.4.2 Morphologie du maïs tropical 9 1.1.5 PHYSIOLOGIE DU MAÏS TROPICAL 10 1.1.5.1 Capture et utilisation du carbone 10 1.1.5.2 Répartition des matières assimilées 10 1.1.5.3 Ortement à la floraison 11 1.1.5.4 ELEMENTS NUTRITIFS 11 1.1.5.5 Remplissage des grains 11 1.1.6 ECOLOGIE DU MAÏS 12 1.1.6.1 Stress liée à une basse fertilité 12 1.1.7 ITINERAIRE TECHNIQUE 13 1.1.7.1 Durée du cycle cultural 13 1.1.7.2 Choix du terrain et préparation du sol 13 1.1.7.3 Choix des semences 14 1.1.7.4 Densité de semis et espacement 14 1.1.7.5 Fertilisation et entretien 15 1.1.7.6 Récolte et Conservation 16 1.1.7.7 Rotation des cultures avec le maïs 16 1.1.8 LES MALADIES LES PLUS REPANDUES 18 1.1.8.1 Pourritures des semences et brûlures des plantules 18 1.1.8.2 Pourritures des racines 18 1.1.8.3 Pourriture des tiges 19 1.1.8.4 Pourriture des tiges après la floraison 19 1.1.8.5 Maladies foliaires 19 1.1.8.6 Maladies virales 20 1.1.8.7 Maladies bactériennes 20 1.1.8.8 Maladies dues aux champignons 20 1.1.8.9 LES INSECTES DU MAÏS 21 1.1.8.10 Les adventices 21 1.2 PRATIQUES AGRICOLES ET CONTRAINTES PHYTOSANITAIRES EN CENTRAFRIQUE 22 1.2.1 POTENTIALITES NATURELLES ET SUPERFICIE DE LA CULTURE DU MAÏS 22 1.2.2 LES PRATIQUES AGRICOLES 22 1.2.3 SYSTEMES DE STOCKAGE EN MILIEU PAYSAN 23 1.2.4 LES INSECTES RAVAGEURS EN POST-RECOLTE 24 1.2.5 Apparition de la chenille légionnaire automne en Afrique : origine et biologie 24 1.2.5.1 Biologie de la Chenille Légionnaire Automne 26 CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES 28 2.1 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 28 2.1.1 Coordonnées géographiques 28 2.1.2 DONNEES HISTORIQUES 28 2.1.3 MILIEU PHYSIQUE 29 2.1.3.1 Le relief 29 2.1.3.2 Sol et végétation 29 2.1.3.3 Hydrographie 29 2.1.3.4 Climat 30 2.1.4 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES 30 2.1.4.1 Population 30 2.1.4.2 Caractéristiques des cultures Vivrières 31 2.1.4.3 La culture industrielle 31 2.1.4.4 L’élevage 32 2.1.5 Les partenaires techniques intervenant dans la zone 32 2.2 MATERIELS ET METHODES 32 2.2.1 Matériels du terrain 33 2.2.2 METHODES 33 2.2.2.1 Analyse de la problématique de la FAO 33 2.2.2.2 Recherche documentaire 34 2.2.3 Choix de l’échantillon 35 2.2.4 METHODE D’ANALYSE DES DONNEES 36 CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 37 3.1 RESULTATS 37 3.1.1 DONNEES DE DISTRIBUTION DES SEMENCES PAR LES ONG 37 3.1.1.1 Distribution à travers les foires 37 3.1.1.2 Distribution directe 37 3.1.2 RESULTATS D’ENQUETES 38 3.1.2.1 Situation des producteurs dans la zone et niveau d’instruction 38 3.1.2.2 Données de production 39 3.1.2.3 Contraintes majeures agronomiques et système de culture 40 3.1.2.4 Les contraintes phytosanitaires dans la zone 41 3.1.2.4.1 La maladie des stries et les attaques dues aux champignons 41 3.1.2.4.2 Les ravageurs du maïs et leurs dégâts dans la zone d’étude 42 3.1.2.5. Données de rendement du maïs 46 3.1.2.6. Système de stockage 47 3.1.2.7 Circuit de commercialisation 47 3.1.2.8 Qualité et régularité des services des ONG 48 3.1.3.2 DONNEE D’INFESTATIONS DE LA CHENILLE LEGIONNAIRE AUTOMNE DANS LES GRANDES ZONES DE CULTURE 48 3.1.3.2.1 Zone de forêt humide de la Lobaye 48 3.1.3.2.2 Zone des savanes sèches dans l’Ouham - Pendé 49 3.1.3.2.3 Zone savanes humide l’Ombella M’Poko 50 3.2 DISCUSSION 51 CONCLUSION 54 PERSPECTIVE 56 BIBLIOGRAPHIE 59 Webographie 60 LISTE DES TABLEAUX TITRE PAGES Tableau I : Valeur nutritive des grains de maïs, blé et riz (pour 100g) 6 Tableau II : Espacement du maïs en culture pure 15 Tableau III : Calendrier culturale 17 Tableau IV : Répartition de la population de la sous-préfecture de Sibut 31 Tableau V : Taille de l’échantillon en fonction des zones d’intervention 36 Tableau VI : Distribution à travers les foires 37 Tableau VII : Quantité des semences par distribution directe 38 Tableau VIII : Superficie emblavées 40 Tableau IX : Les principales caractéristiques des espèces nuisibles rencontrées 43 Tableau X : Tableau de production et de rendements 46 LISTE DES FIGURES Figure 1 : Morphologie du maïs …………………………………………………………. 10 Figure 2: Système de stockage en milieu paysan ………………………………………… 24 Figure3 : Infestation pour une superficie 10/10m dans les localités prospectées………… 26 Figure 4 : Cycle biologique de la chenille légionnaire d’automne………………………… 27 Figure 5: Carte de localisation de la zone d’étude…….…………………………………. 28 Figure 6 Donnée pluviométrique de la zone……………………………………………… 30 Figure 7 : Entretien avec quelques producteurs de maïs aux villages Bokada et Kongato… 36 Figure 8 : Tranche d’âge des producteurs ………………………………………………. 39 Figure 9 : Association culturale maïs, haricot, manioc…………………………….….… 41 Figure10 Pied de maïs attaqué par la maladie de strie ……………………………………. 42 Figure 11 : Pourritures causées par les champignons …….………………………………. 42 Figure 12 : Larve et adultes de Syagrus calcaratus et Mille-pattes sur une feuille……..….… 44 Figure 13: Œufs de S. frugiperda…………………………………………………………... 44 Figure 14 : Larve de Spodoptera frugiperda…………………………………………….…… 44 Figure 15: dégât des lépidoptères sur les épis……………………………………………........ 45 Figure 16 : Colonie de pucerons sur un épi…………………………………………….…..... 45 Figure 17 : Dysdercus sp……………………………………………………………………. 45 Figure 18 : Pourcentage des attaques sur la culture….…………...….….......................... 45 Figure 19 : Système de stockage …………………………………………………………… 47 Figure 20 : Mévente du maïs lors d’une foire à Dékoa …………………………………… 48 Figure 21 : Différentes attaques rencontrées à Boukoko…………………………….….... 49 Figure 22 : Dégât de la chenille dans la zone de savane sèche………………………….......... 50 Figure 23: Les œufs de Spodoptera frugiperda en savane humide……………………........... 50 INTRODUCTION Située au cœur de l’Afrique entre 02° 10’ et 11° 00’ de latitude Nord, 14° 40’ et 27° 45’ de longitude Est, la République Centrafricaine (RCA) couvre une superficie de 623 000 km2 pour une population de 4 800 000 habitants (RGPH, 2003) soit 6,25 habitants au kilomètre carré. Malgré l’existence de larges disponibilités spatiales pour les activités agricoles et pastorales, la population centrafricaine est l’une des populations les plus démunies au monde : 57% de la population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté avec moins de un dollar par jour (Bangara, 2008). Toutefois, en dépit de l’importance relative de la production agricole, les superficies cultivées ne représentent que 5% environ du potentiel des sols cultivables soit, 1% du territoire national ; la surface moyenne par exploitation est de 2 à 3 hectares pour un total de 600 000 ha, répartis entre 200 000 exploitants (Ankogui-Mpoko, 2002). La RCA dispose d’abondantes ressources naturelles et des conditions agro-écologiques favorables à l’agriculture et à l’élevage Elle regorge une superficie de 15 millions d’hectares de terres arables dont seulement environ 800.000 ha sont cultivés chaque année avec comme principale culture vivrière le manioc, le maïs, et un fort potentiel pour les cultures d’exportation et industrielles telles que le café, le cacao, le coton. Aussi, il y’a 1,9 millions d’ha de superficies potentiellement irrigables et environ 1.000 hectares exploités et16 millions d’ha de terres de pâturages dont seulement 9 millions d’ha sont exploités pour un cheptel estimé à 3,7 millions de têtes de bovins. Il est enregistré une pluviométrique moyenne annuelle dégressive au Sud de1600-1500 mm d’eau et 800 mm au Nord. Ainsi, l’économie centrafricaine repose en grande partie sur le secteur agricole (agriculture, élevage, chasse, forêt) car environ 80% de la population totale vit de l’agriculture qui contribue pour 45 % au PIB, 42% des valeurs des exportations, 75 % des emplois actifs, et plus de 75 % de la consommation alimentaire nationale. L’agriculture est tirée par la production vivrière qui représente 95% de sa valeur ajoutée contre 5% pour les cultures de rente qui se composent du coton, du tabac et du café. L’élevage compte pour 13% dans la formation du PIB autant que l’ensemble du secteur industriel (ACDA, 2018). De l’ensemble des productions vivrières en République Centrafricaine, la production du maïs se trouve un peu partout sur l’ensemble du territoire. Elle représente plus de 8% de la production totale des vivriers et demeure l’une des principales sources de revenu non négligeable des populations en milieu rural (FAO, 2018). Il est à rappeler ici que le maïs a joué un rôle important dans la réalisation des objectifs de développement, à promouvoir la croissance et à réduire la pauvreté en République Centrafricaine. En 2012, le maïs faisait vivre 80% de la population avec une superficie totale d’environ 105 000 ha pour une production de 84 400 tonnes. Cette culture figure désormais parmi les principales cultures vivrières marchandes (FAO, 2018). Outre sa contribution à l’approvisionnement alimentaire de la population et du bétail, la production de maïs contribue aux fonctions socio-économiques et environnementales de l’agriculture. Cette importance économique s’accroît si l’on considère les autres activités induites sur la filière pourraient contribuer à la politique de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté. Malheureusement dans la Sous- Préfecture de Sibut, la culture du maïs se trouve aujourd'hui confrontée à des contraintes qui occasionnent actuellement la baisse de son rendement et/ou de sa production. Cette baisse de rendement d’après certains paysans a été constatée simultanément avec d’autres phénomènes ces derniers temps tel que l’apparition des Chenilles Légionnaire d’Automne (CLA). Parallèlement à cela, viennent s’ajouter d’autres problèmes liés à sa commercialisation, principalement la question de sa mévente déclarée par d’autres producteurs lors de notre pré enquête à Sibut. Face à ces difficultés, certains paysans de la région se sont découragés de la culture du maïs et se penchent sur d’autres activités telles que la culture du manioc et surtout celle du coton avec l’implantation récente de la société GEOCOTON dans la zone. Vue l’ampleur des problèmes cités ci-haut, un certain nombre des questions mérite d’être posé: Qu’est ce qui serait à l’origine de la baisse de la production du maïs dans la Sous- Préfecture de Sibut ? Quelles sont les conséquences de cette baisse? Comment faire pour redynamiser la culture du maïs dans la dite Sous- Préfecture ? Les causes de cette diminution pourraient être liées aux problèmes environnementaux, à l'appauvrissement croissant du sol et probablement aux agents pathogènes. L’objectif général est d’analyser les pratiques agricoles et les contraintes phytosanitaires de la culture du maïs dans la sous-préfecture de Sibut. A travers cette étude nous avons spécifiquement recherché à: - Evaluer les superficies cultivées; - Identifier les contraintes agronomiques et phytosanitaires liées à cette culture; Pour atteindre ces objectifs, la méthodologie est basée sur la recherche documentaire, ou synthèse bibliographique comprenant les généralités sur la culture du maïs les pertes en post-récolte et les pratiques agricoles ainsi qu’ une série d’enquêtes auprès des producteurs et dans la zone d’étude retenue qui est la Sous – Préfecture de Sibut. Il faut noter que nous avons éprouvé quelques difficultés pour réaliser ce travail du fait que les documents de références sont inexistants: surtout, le manque des données statistiques sur la production du maïs de cette Sous-Préfecture. Outre la présente introduction, cette étude est divisée en trois (3) chapitres et une conclusion et perspective (dispositif d’encadrement et les sujets de recherche à promouvoir). - le premier chapitre traite la revue de la littérature précisément de la généralité sur la culture du maïs et la synthèse des évaluations relatives aux infestations de la culture du maïs; - le second chapitre met en exergue un Cadre d’étude, matériels et méthodes; et enfin - le troisième chapitre est consacré aux résultats et à la discussion CHAPITRE I: REVUE DE LA LITTERATURE 1.1 GENERALISTES SUR LA CULTURE DU MAÏS 1.1.1 ORIGINE ET L’AIRE DE DIFFUSION L'origine du maïs reste inconnue, mais de nombreux historiens pensent que la plante a été domestiquée pour la première fois dans la vallée de Tehuacan, au Mexique. En effet, bien que beaucoup ait déjà dit et écrit sur l’origine du maïs, il existe encore de nombreux désaccords sur les détails de son origine. Il est généralement admis que le maïs a été l’une des premières rares plantes alimentaires par les femmes et les hommes qui démarrèrent l’agriculture il y’a 7000 à 10 000 ans. Le témoignage le plus ancien de l’utilisation du maïs comme aliment provient des sites archéologiques du Mexique, où de petits épis estimés avoir plus de 5000 ans ont été trouvés dans les caves d’anciens habitants (Wilkes 1979, 1985). Les différents types de maïs à savoir : le maïs sucré, le maïs à éclater, le maïs sauvage, le maïs corné, le maïs tendre, le maïs cireux et le maïs denté. Signifie dans les langues indiennes d’Amérique, « ce qui maintient en vie » témoigne l’importance de cette culture dans certaines parties du globe. Le maïs est un aliment très important en Amérique et dans une grande partie de l’Afrique. Il a d’abord été cultivé en Amérique, où il fut un aliment important des grandes civilisations Aztèques et Maya bien avant l’arrivée de Christophe Colombe et des colonisateurs. Les semences furent rapportées en Europe et plus tard en Afrique, où il est maintenant le produit de base du régime alimentaire dans de nombreuses régions. Le maïs est populaire parce que son rendement est très élevé et il pousse dans les régions chaudes assez ou plus sèches que les régions de culture du riz, mais pas autant que les régions de culture du sorgho et du mil. Il mûrit vite et possède une résistance naturelle face aux dégâts occasionnés par les oiseaux. Les Etats-Unis sont le plus grand producteur de maïs, mais une grande partie de la production sert à l’alimentation du bétail. (FAO, 2001,415p.). Beaucoup de chercheurs pensent que le maïs est originaire du Mexique, pays où maïs et téosinte ont coexisté depuis des temps anciens et où ces deux espèces présentent une grande diversité (Weatherwax, 1955). Le maïs était un élément essentiel des civilisations maya et aztèque, où il jouait un rôle important dans les croyances religieuses, les fêtes et l'alimentation. La culture s’est ensuite propagée sur l’ensemble du continent américain, des Andes au Canada, puis à partir du XVIe siècle, sur tous les continents, en zone tropicale comme en zone tempérée. Il serait arrivé en Afrique au XVIIe siècle. (Livret technique des vivriers). A noter que le maïs est une plante qui n'existe pas à l'état sauvage (Memento de l’agronome). 1.1.2 IMPORTANCES DU MAÏS, PRODUITS ET UTILISATION 1.1.2.1 Utilisation alimentaire Dans l’alimentation humaine, le grain de maïs est utilisé sous plusieurs formes (cuit, grillé, en salade, en soupe….). On peut aussi le transformer pour obtenir une gamme de produits variés comme des farines et semoules de maïs. Il existe plusieurs variétés de maïs cultivées pour l'alimentation humaine: le maïs doux, le maïs perlé, le maïs denté, le maïs farineux et le maïs vitreux, qui est également utilisé comme fourrage. L'épi immature du maïs, en stade laiteux fait l'objet d'une très grande consommation, soit bouilli, soit grillé. Le maïs farineux, quant à lui, a un grain avec l'album tendre, très utilisé dans l'alimentation au Mexique, au Guatemala et dans les pays andins (Memento de l’agronome). Cultivé seul ou en association avec la plupart des cultures, le maïs constitue l’aliment de base de nombreuses populations dans plusieurs pays. Il est apparu plus récemment diverses variétés le maïs riche en huile apprécié dans l'alimentation humaine par la présence d'antioxydants qui la rendent plus stable. Il intervient également dans l’alimentation animale (volailles, porcs, bovins) en grains, en provenderie ou comme fourrage (Memento de l’agronome). 1.1.2.2 Utilisation industrielle Sur le plan industriel, le maïs sert aussi de matière première dans certaines industries (agroalimentaire, textile, pharmaceutique etc.), pour la création de plastique biodégradables, de biocarburants et même l’alcool. Les maïs cireux avec fortes teneurs en amylopeptine, utilisés par certaines industries agroalimentaires ou papeteries comme épaississant, les amylo – maïs avec fortes teneurs en amylose, utilisés par l'industrie comme films pour l'emballage des aliments, etc. 1.1.2.3 Productivité et rendement économique Aujourd’hui le maïs est, par sa production la première céréale dans le monde, avant le blé et le riz décortiqué qui occupe la troisième place. C’est aussi la première céréale pour son rendement en grain par hectare. Il a une importance économique de premier ordre au niveau mondial pour l’alimentation humaine, pour l’alimentation animale ou comme source de revenu d’un grand nombre de produit d’usage non alimentaires. 1.1.2.4 Constitution en éléments nutritifs L’endosperme du grain de maïs est le principal lieu de stockage des hydrates de carbone et des protéines efficacement synthétisés par le haut rendement de cette plante. Chez les types normaux, l’endosperme représente 84% du poids sec du grain, l’embryon, 10%, le péricarpe et le scutellum, 06%. Bien que le maïs soit d’abord cultivé pour la production de ses grains, toutes les parties de la plante (feuilles, tiges, panicules, spathes et rafles) sont utilisées à des fins diverses (Watson, 1998; Fussel, 1992). Les utilisations du maïs sont plus diversifiées que celles de n’importe quelle autre céréale : (i) alimentation humaine, son utilisation principale (usage domestique ou après transformation); (ii) fourrage ou grain pour l’alimentation animale; (iii) après fermentation et (iv) production de divers produits industriels. Le maïs est sur le plan nutritionnel supérieur à la plupart des autres céréales sur de nombreux points, excepté pour la valeur protéique. La composition nutritive des grains de maïs, de blé et du riz est présentée dans le tableau ci-dessous. Tableau I: Valeur nutritive des grains de maïs, blé et riz (pour 100g) Contenu Farine de maïs Farine de blé Grain poli de riz Eau (%) 12,00 12,00 13,00 Calories 362 359 360 Protéines 9,00 12,00 6,80 Graisses 3,40 1,30 0,70 Hydrates de carbone 74,50 74,10 78,90 Amidon, fibre 1,00 0,50 0,20 Cendres 1,10 0,65 0,60 Calcium 6,00 24,00 6,00 Fer 1,80 1,30 0,80 Phosphore 178 191 140 Thiamine 0,30 0,26 0,12 Riboflavine 0,08 0,07 0,03 Niacine 1,90 2,00 1,50 Source: Adaptée de miracle, 1996 1.1.3 DONNEE DE PRODUCTIONS 1.1.3.1 Production dans le monde et en Afrique Globalement, le maïs est cultivé sur plus de 140 millions d’hectares (FAO, 2002) avec une production annuelle d’environ 600 millions de tonnes. Le maïs tropical est cultivé dans 66 pays et présente un intérêt économique dans 61 d’entre eux, chacun semant plus de 50 000 hectares. Il est cultivé sur environ 61,5 millions d’hectares pour une production annuelle de 111 millions de tonnes. Le rendement moyen du maïs sous les tropiques est de 1800 Kg/ha contre une moyenne mondiale de 4 200 kg/ha. Le rendement moyen du maïs en zone tempérée est de 7000kg/ha (Cimmyt, 1994). Le maïs tempéré possède néanmoins un cycle végétatif plus long que la plupart des maïs tropicaux ; ceci a pour effet de relever le rendement tropical quand il est comparé sur une base journalière. Malgré tout, la productivité du maïs sous les tropiques est beaucoup plus basse qu’en zone tempérée. Il y’a quelques exceptions ou la productivité du maïs tropical est comparable à celle des zones tempérées; c’est le cas du maïs cultivée pendant l’hiver en zone tropicale (FAO, 2002). De nos jours, les Etats-Unis restent premiers producteurs mondial avec 384,778 millions de tonnes en 2016-2017. En 2014, les recettes de la culture de maïs aux États-Unis ont atteint 63 milliards de dollars. Les États-Unis étaient à l'origine de plus d'un tiers de la production mondiale de maïs. De plus, le maïs est le grain pour l'alimentation animale le plus produit aux États-Unis. En 2012, environ 46 % de la production aux Etats-Unis a été utilisée pour nourrir le bétail, tandis qu'environ 27% a été utilisée pour produire de l'éthanol. La production est au 2/3 destinée à l’alimentation animale, dans les pays développés essentiellement. Sur le continent Africain, le Nigéria reste le premier pays producteur avec 1 605 758 000 tonnes suivi du Cameroun selon la statistique fournie par la FAO en 2009. 1.1.3.2 Production en République Centrafricaine Parmi les productions vivrières en RCA, la production du maïs représente plus de 8% de la production totale des vivriers et demeure source de revenu des populations en milieu rural. En 2012, le maïs faisait vivre 80% de la population avec une superficie totale d’environ 92 261 ha pour une production de 161 500 tonnes (FAOSTAT, 2017). Le maïs joue un rôle clé dans la réalisation des objectifs de développement visant à promouvoir la croissance et réduire la pauvreté en République Centrafricaine. Des rapports de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme Alimentaire Mondial (PAM) font état d'une chute importante de la production agricole en RCA suite à la crise qui a provoqué des déplacements massifs de population et forcé des centaines de milliers de personnes à trouver refuge au-delà des frontières. La méconnaissance des techniques conventionnelles de production par les paysans, la non maitrise des ravageurs dont la récente apparition de la chenille légionnaire d’automne, Spodoptera frugiperda en 2016. La propagation rapide de cette chenille légionnaire d’automne qui s’attaque prioritairement au maïs, le développement de cette culture pourrait être réduit (FAO, 2018). Globalement, la production des principales céréales est estimée en 2014 à environ 763 000 tonnes métriques, selon le rapport d'une mission d'évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire mandatée par les deux Agences des Nations-Unis (FAO, PAM). Bien que supérieur de 11¨% à la récolte médiocre de 2013, ce volume de production reste inférieur à 58% à la moyenne de la période 2008-2012 d'avant la crise. Le secteur primaire de la RCA a donc régressé de 46% en 2013, précise le rapport. Dans le contexte national, la crise sans précédent qu’a traversé la RCA de 2012 à 2015 a occasionné un dysfonctionnement profond des exploitations agricoles, des structures d’appui aux producteurs et de la vision de développement agricole mise en place par le Gouvernement. Les services publics d’appui-conseil et de recherche n’ont pas été épargnés et sont quasi inexistants sur le terrain, démunis du minimum de moyens nécessaires. Ainsi, la production agricole s’est contractée de 32,7% en 2013 pour ensuite, décroître de 22% en 2014. En 2015, la production a connu un léger fléchissement de 0,3%. Le niveau actuel de la production représente 73% de la production de l’année 2012, avant la crise. Par conséquent, la situation de l’insécurité alimentaire s’est aggravée avec la réduction des moyens d’existence des ménages notamment leur capacité d’autoconsommation, suite à la destruction des récoltes, stocks, champs et aux pillages du bétail. Les ajustements des sources de revenus n’ont pas permis d’enrayer en 2014, une dégradation de la consommation alimentaire familiale. Ainsi, environ 30% de la population vivaient en situation d’insécurité alimentaire, soient 1,25 millions de personnes. Toutefois, cette situation est très variable d’une préfecture à l’autre, selon les effets de la crise. Avec l’apparition de la Chenille Légionnaire d’Automne sur les cultures vivrières en général et sur le maïs en particulier, la situation d’insécurité alimentaire risque de s’aggraver en République Centrafricaine si aucune stratégie n’est mise en place pour réduire les dégâts de ce ravageur d’où le choix du thème : «Importance de la culture du maïs en République Centrafricaine, analyse des pratiques agricoles et des contraintes phytosanitaires dans la KEMO (cas de Sibut) ». Dans le cadre de notre présent travail les pratiques agricoles couvrent les techniques culturales, le traitement des semences et le système de stockage). 1.1.4 TRAITS BOTANIQUES ET PHYSIOLOGIE 1.1.4.1 Classification 1. Règne: Végétal 2. Famille des Poaceae 3. Tribu des Andropogoneae 4. Genre: Zea 5. Espèce: mays Dénomination binominale: Zea mays (L) C’est une céréale herbacée annuelle, à tallage généralement faible ou même nul et au système radiculaire fibreux abondant. Il présente une large diversité morphologique selon les variétés. Le genre Zea renferme des espèces annuelles et pérennes originaires du Mexique et d’Amérique central. Il comprend des formes sauvages, les téosintes, présentes au Mexique et au Guatemala, et une forme cultivée, le maïs. En effet, on distingue quatre(4) espèces, dont l’une, Zea mays, est elle-même divivée en quatre sous-espèces. Parmi elle, la sous-espèce annuelle Zea mays subsp. Parviglumis est considérée comme l’ancêtre le plus probable du maïs, Z. mays subsp mays. (Memento de l’agronome). 1.1.4.2 Morphologie du maïs tropical Une plante de maïs est haute, feuillue et possède un système racinaire fibreux ; elle a généralement une seule tige principale possédant jusqu’à 30 feuilles. Une ou quelque fois deux ramifications se développent à l’aisselle des feuilles de la partie supérieure de la plante. Elles sont par une inflorescence femelle, qui se transforme en épi couvert de spathes. Ceci est la partie de la plante qui emmagasine des réserves. La plante se termine par une inflorescence male, la panicule. Elle est composée d’un axe central et de plusieurs branches latérales avec des fleurs des fleurs qui produisent toutes des grains de pollen en abondance. Le développement d’une plante de maïs a été décrit avec d’excellentes illustrations dans la publication How a corn plant develops (Ritchie et Hanway, 1992). C’est une espèce à pollinisation croisée, où les inflorescences femelles (épis) et mâles (panicules) occupent des endroits distincts sur la plante. Les épis sont les structures où se développent environ 12 à 16 rangées de grains. Pour faciliter cette description, la présentation du développement et de la morphologie de la plante de maïs sera divisée en six parties: (i) plantule; (ii) système racinaire; (iii) système caulinaire végétatif; (iv) système caulinaire reproductif;(v) grain de pollen et de soies et (vi) fruits et semences. Figure 1 : Morphologie du maïs (Source: SALA, 2019) 1.1.5 PHYSIOLOGIE DU MAÏS TROPICAL 1.1.5.1 Capture et utilisation du carbone La production d’une culture dépend de l’interception des radiations solaires et de leur conversion en biomasse. La quantité de radiation incidente qui est interceptée par la plante est déterminée par la surface foliaire, l’orientation des feuilles et leur durée de vie. L’index de surface foliaire du maïs (ISF, surface foliaire par unité du sol) a jusqu’à une valeur d’environ 4, une incidence positive sur l’interception des radiations; au-delà, la surface additionnelle a peu d’effet sur l’interception de la lumière. La densité de plantation est un facteur déterminant de l’ISF et de l’interception des radiations. Les variétés précoces produisent moins de feuilles pour intercepter les radiations et nécessitent, comparativement aux variétés tardives, une densité de semis plus forte pour un rendement optimum (FAO, 2002). Il existe une variabilité génétique importante, hautement héréditaire pour l’orientation des feuilles. L’impact de l’architecture du couvert végétal sur l’interception des radiations et de son utilisation ont fait l’objet de nombreuses études. Des simulations indiquent que des feuilles supérieures érigées associées à des feuilles basses horizontales correspondent à une utilisation optimum des radiations du couvert végétal. Cet effet est plus grand en milieu tropical où l’angle solaire est plus important (Pearson et Hall, 1984) mais cet effet est faible pour les plantes en C4 comme le maïs que les plantes en C3 (Hay et Walker, 1989). 1.1.5.2 Répartition des matières assimilées Le maïs, comme les autres plantes tend à maintenir un équilibre fonctionnel entre la masse des racines et la masse des parties aériennes de la plante. Si un des éléments tiré du sol comme l’eau ou un des éléments nutritifs vient à manquer, plus d’éléments nutritifs migreront vers les racines et la croissance racinaire sera favorisée par rapport à la partie aérienne de la plante. Si les radiations limitent la croissance (ombre ou condition nuageuses), plus d’éléments nutritifs à la croissance de la partie aérienne et le rapport racine/partie aérienne décroît. 1.1.5.3 Ortement à la floraison La température est le premier facteur qui agit sur le développement du maïs. Les cultivars sont classés en précoces et tardifs selon les sommes de température nécessaires à l’accomplissement de certaines étapes de leur développement. Les besoins en températures sont mesurés en somme de température cumulée au-dessus d’un minimum et au-dessous d’un optimum nécessaire pour le développement. Ces sommes de température sont des sommes des degrés-jours. La floraison est souvent est souvent utilisée comme l’évènement du développement qui caractérise les cultivars pour leur précocité (FAO, 2002). Beaucoup d’études ont montré que la disponibilité en éléments nutritifs aux alentours de la floraison est un facteur critique pour la formation du rendement en grain. Ceci est difficile à comprendre, car la capacité photosynthétique instantanée du maïs est souvent à son maximum vers la floraison, et les hydrates du carbone s’accumulent alors dans les autres tissus (Goldsworthy, 1984). 1.1.5.4 ELEMENTS NUTRITIFS En eau, le maïs d’un cycle de 120 jours demande au moins 600 mm de pluies bien réparties en climat soudanien; l’excès d’eau peut provoquer l’asphyxie et même la pourriture des racines. On évite les sols hydromorphes ou drainant mal; en matière de fertilisation, il est très sensible aux carences et répond bien aux apports d’engrais et notamment d’azote, il affectionne les sols riches en matière organique et doté de bonnes propriétés physiques; une culture de maïs qui produit 4tonnes de grains nécessite environ 100 kg d’azote (N), 18 kg de phosphore (P) et 68 kg de potasse (K) (Sanchez, 1976). Le système racinaire est capable d’absorber des éléments nutritifs pendant tout le cycle de la plante, mais le taux d’absorption décroit pendant la fin de remplissage des grains, en raison de la sénescence des feuilles de la base de la plante. La réponse du maïs à la fertilisation azoté est généralement positif et linéaire jusqu’à un taux d’application relativement plus élevé que pour les autres cultures. Le système racinaire du maïs, relativement grossier, n’est pas très compétitif comparé à des espèces ayant des racines plus fines, comme c’est le cas pour certaines graminées fourragères. En lumière, il a des exigences en température assez élevées à la germination: optimum de 25°C, impossible en dessous de 10°C; Pour les variétés améliorées, il est conseillé d’isoler la parcelle pour conserver la pureté variétale; de nombreux stress peuvent réduire le rendement. Ils peuvent être liés à plusieurs facteurs(le sol, le climat et les facteurs biologiques). 1.1.5.5 Remplissage des grains Une fois le nombre de grains établis, le rendement final dépend de la quantité d’éléments nutritifs stockés ou en cours de production. Il n’existe pas chez le maïs de connexion vasculaire directe entre le grain et la rafle. Les hydrates de carbone et les matières assimilables s’accumulent dans l’espace libre sous les grains en cours de développement et migrent dans les grains en suivant un gradient de diffusion. Une conséquence importante de ceci est que le déséquilibre dans la fourniture des différents constituants peut limiter son développement. Par exemple, dans le cas de faible disponibilité en azote, la croissance du grain dépend d’une stricte stœchiométrie entre C et N (Below, 1987). 1.1.6 ECOLOGIE DU MAÏS Le milieu idéal n’existe pas, il y’a tout au long du cycle une adaptation aux conditions réelles de production (mémento de l’agronome). Les fortes températures peuvent surtout si elles sont associées à un climat sec ou venteux (saison sèche chaude du sahel), provoquer des brulures sur les feuilles. La sècheresse est particulièrement dommageable au moment du semis mais sa plus grande influence sur le rendement se situe au niveau de la floraison. On sème donc sur un sol humide et on cale le cycle de culture de façon à réduire le risque de sècheresse à la floraison; l’énergie lumineuse disponible pendant la culture en région fortement nuageuse (zone équatoriale). Il n’y’a aucune parade; le vent peut provoquer la verse ou la casse. La résistance variétale est la meilleure défense. 1.1.6.1 Stress liée à une basse fertilité Le déficit du sol en azote est presque universel sous les tropiques excepté dans les terres neuves (Sanchez, Nicholaides et Couto, 1977). Cela signifie que les besoins en azote de la culture doivent être satisfaits par l’addition d’engrais organiques ou inorganiques. Un stress pendant la formation des épis réduit le nombre de rang, puis la longueur des épis. La prolificité en épi est recherchée en milieu tropical car elle permet une régulation du rendement et peut, notamment, compenser une faible densité. Un stress pendant la floraison va, en allongeant l’intervalle floraison male/floraison femelle, diminuer le pourcentage de fécondation et favoriser l’avortement des ovules puis des graines. Enfin, si la plante souffre pendant le remplissage des grains, c’est le poids de mille grains qui est diminué. Un stress aura donc des conséquences négatives sur le rendement quelle que soit la période où elle se produit. Mais les phases au cours desquelles il a les conséquences les plus graves sont d’une part le semis et les deux semaines qui le suivent, d’autre part les deux semaines qui précèdent et les deux semaines qui suivent la floraison. Le maïs s’adapte à des sols variés mais il donne de bons rendements en sols profonds et bien drainés. Les sols sablonnés ou fortement argileux ne lui conviennent pas. Il exige des sols riches en éléments nutritifs; Un apport en matières organiques améliore les rendements en sols pauvres et dégradés. Compte tenu de ses exigences, le maïs préfère venir en tête de rotation ou après une légumineuse. Les sols acides ou salés limitent fortement le rendement. Il n’existe actuellement guère de variétés tolérantes. On évite donc des sols salés. Quant aux sols acides, un chaulage peut être proposé, mais il n’est pas forcement rentable. 1.1.7 ITINERAIRE TECHNIQUE 1.1.7.1 Durée du cycle cultural La durée varie sous le tropique cycle court, moyen et long allant de 90 à 130 jours et parfois plus dans les zones d’altitudes. Schématiquement, la culture pure du maïs avec une certaine intensification se déroule de manière suivante: le maïs est très sensible à l’amélioration des propriétés physiques du sol. L’augmentation de rendement grâce au labour est généralement élevée et atteint couramment 20%. Suivant les régions, la culture est réalisée à plat (cas le plus fréquent), sur billon ou sur buttes. Il existe cependant une alternative au labour, le semis direct dans une couverture végétale, une couverture permanente du sol est assurée par une plante bien choisie qui est soit détruite, soit maitrisée par une faible dose d’herbicide avant le semis direct de la culture. Ses avantages sont nombreux; limitation ou même suppression du ruissellement et donc de l’érosion, meilleur alimentation hydrique de la culture, amélioration de la fertilité par la remonté des cations et par augmentation du stock d’azote grâce à la plante de couverture, maitrise naturelle des adventices. Faire un labour ou houage perpendiculaire à la pente, 5 à 15 cm de profondeur, Emietter et herser avant le semis; Piqueter perpendiculairement à la pente. 1.1.7.2 Choix du terrain et préparation du sol Le maïs se développe bien dans un sol riche en humus, profond et bien drainé. Eviter l’ombrage, sinon la plante va filer avec une très faible production. Le choix du terrain se fait de septembre à octobre en zone de forêt et de février à mars en savanes. Eviter de semer le maïs après jachère et dans une parcelle attaquée par le striga (plante parasite qui pousse au pied-même du maïs). (FAO, 2019). Théoriquement, le labour peut réduire les populations d’insectes du sol en l’exposant à l’action de leur ennemies naturels (Johnson et al. 1984) montrèrent que le labour réduisait les dégâts des vers gris. Toutefois, le travail peut avoir des effets très négatifs sur les populations d’insectes utiles (Shenk et Saunder, 1981). Le but final de la préparation du sol est de constituer un profil cultural suffisamment profond afin que les racines du maïs puissent croître dans les meilleures conditions possibles. Ces conditions favorisent la circulation de l’air et de l’eau dans le sol, aussi bien le bon développement au niveau de la végétation. Le labour commence généralement au moment où la pluviométrie donne au sol sa meilleure consistance afin d’exécuter un travail efficace, conduisant à un bon labour de telle sorte que le profil de culture n’offre aucun obstacle à la plante et sa nutrition durant toute son évolution. 1.1.7.3 Choix des semences Personne ne conteste nulle part le besoin et l’importance d’une bonne semence. Elle est reconnue comme l’intrant de base le plus important de toutes les productions végétales agricoles. C’est aussi la moins chère. Tous les autres intrants agricoles: eau, fertilisant, pesticides et herbicides, équipements, main d’œuvre ou temps de l’agriculteur sont plus coûteux, parfois beaucoup plus coûteux. Le profit que l’agriculteur peut tirer de tous ces intrants onéreux dépend directement du premier intrant, la semence. La qualité des semences a joué un rôle très important dans la révolution verte, elle a partout été responsable d’augmentation significative de la productivité (FAO, 2002; 382p.). Le choix se fera en fonction de l’usage auquel est destiné le maïs (consommation humaine, animale etc…). Avant la récolte, identifier les pieds indemnes de maladies, et portant les épis les plus gros. Au moment de la récolte, choisir sur les pieds préalablement identifiés les épis les plus beaux et les conserver à part. Ne retenir que les épis ayant des grains apparemment sains, homogènes, provenant d’une variété pure; au moment de l’égrenage, éliminer les grains de la base et ceux du sommet de l’épi qui germent moins bien. Trier les grains en éliminant les petits, ceux cassés ou troués ou moisis. Les semences de maïs dégénèrent très vite. Pour cette raison, il convient de conseiller aux paysans de les renouveler tous les 2 ou 3 ans (saison) en achetant des semences sélectionnées produites par les institutions spécialisées. Les périodes de semis vont des mois de Mars à Avril pour le 1er cycle et fin Juillet à mi-Août pour le 2ème cycle. 1.1.7.4 Densité de semis et espacement Le maïs a deux (2) cycles de cultures dans une année: le premier cycle commence le 15 Avril et le second, 15 Juillet; Semer 2 à 3 grains par poquet avec un écartement de: 80cm x 50cm pour un démariage à 2 plants; 80cm x 25cm pour un démariage à 1 plant. Le regarnissage se fait 1 à 2 semaines après semis. Pour emblaver un ha, il faut 25 à 30 Kg de semences. La densité de culture recommandée pour une variété donnée est inférieure d’au moins 20 à 30% à la densité optimum trouvée en expérimentation en absence de facteurs limitant. Les variétés différentes de par la précocité, la réponse à la date de semis, la prolificité, la hauteur de plante, le comportement à la verse et l’architecture de la plante, et les conditions de culture variant selon la fertilité du sol, l’humidité, la présence de facteurs biotiques adverses, la densité et l’espacement devront être déterminés pour chaque cas. La détermination de la densité et de l’espacement devra aussi prendre en compte les facteurs supplémentaires suivants: utilisation finale de la culture (grain ou fourrage), taille optimum de l’épi pour sa commercialisation, type de culture multiple et germination. Tableau II: Espacement du maïs en culture pure Espacement Démariage 80 cm x 50 cm démariage à 2 plants 80 cm x 25 cm démariage à 1 plant Source: FAO, 2019 En cultures associées on a : En galeries forestières les écartements (Maïs + Manioc) et (Maïs + Arachide) sont les suivantes: Ar: 1,20 m x 1 m à 2 grains par poquet, Ms: 0,80 m x 0,40 m à 2 grains par poquet et Mc: 1,60 m x 1 m; En savane (Maïs + Arachide): Ms: 0,80 m x 0,60 m à 2 grains par poquet et Ar: 0,40 m x 0,20 m à 1graine par poquet; (Maïs + Manioc) : Ms: 0,80 m x 0,60 m à 2 graines Mc: 1,60 m x 1 m. 1.1.7.5 Fertilisation et entretien Le maïs exige pour sa croissance et sa production, des éléments minéraux qu’il puise dans le sol. La fertilisation raisonnée consiste à apporter des quantités d’éléments dont il a besoin au bon moment et en quantité suffisante. Cette fumure dépend des rendements espérés et du système de culture, elle doit être rentable c’est-à-dire permettre un accroissement de la récolte qui compense largement les frais occasionnés par l’achat et l’épandage d’engrais. Les prélèvements (ou exportation) sont différents suivant que les pailles de maïs sont sorties du champ ou au contraire réincorporées au sol. Il faut ajouter à ces six éléments (Azote, Acide phosphorique, Potasse, Chaux, Magnésie Soufre), des quantités plus faibles (de quelques centaines de grammes par hectare) de manganèse zinc, bore, cuivre etc. En fumure organique, on utilise la terre de parc 5 à 10 tonnes pour 1 hectare, à enfouir au moment du labour, Enfouir un maximum d’herbes (engrais vert) au moment du labour. En agroforesterie, tailler les haies au moment du labour ou des sarclages et enfouir immédiatement pour faciliter la décomposition de la biomasse. En fumure minérale : 150 kg/ha de NPKSB au semis ou au démariage; 50 kg/ha d’urée avant la floraison, pendant le 2e sarclage (70 jours après le semis); la technique d’épandage consiste à épandre le NPKSB dans des sillons pendant le semis ou au sarclage. Utiliser un récipient, après étalonnage, pour mesurer les quantités d’engrais (boîte d’allumette, ou de tomate…) (FAO, 2019). L’enherbement exerce une concurrence très forte sur la culture du maïs, notamment entre quinze et quarante-cinq jours après le semis. Le sarclage manuel (On en effectue généralement trois) est actuellement la technique de lutte la plus pratiquée en zone tropicale. Le sarclage mécanique tend à se développer en culture attelée mais aussi en culture motorisée: il permet des interventions rapides et moins pénibles qu’en travail manuelle. Faire le 1er sarclo-binage 15 jours après le semis et démariage et le 2e sarclo - binage et buttage 2 à 3 semaines après le 1er sarclage et buttage. 1.1.7.6 Récolte et Conservation Lorsque les enveloppes de l’épi commencent à jaunir, signe de maturité, le maïs peut être récolté. Quelque fois le maïs est récolté lorsque les plantes sont entièrement sèches; La récolte en vert, lorsque les enveloppes de l’épi sont vertes et que les graines sont encore tendres et sucrées; le maïs est consommé braisé ou bouilli; Tantôt on ne récolte que l’épi, parfois c’est la plante entière qui est coupée et les épis sont détachés ultérieurement. Pour la consommation, récolte en vert; Pour la conservation, récoltes à maturité complète. Le mais peut être récolté en épis frais pour une consommation très rapide, ou à maturité pour être consommé en grain. Sécher et stocker dans un endroit sec et aéré. Un grain de qualité doit être sec exempt de moisissures et d’insectes. Les conditions de séchage et de stockage sont primordiales pour y parvenir. Le grain doit très généralement être séché. Un séchage rapide est un gage de qualité, il empêche le développement des moisissures. Les techniques traditionnelles associent souvent séchage et stockage. Les épis sont séchés au soleil. (Memento de l’agronome). Les chercheurs Jugenheimer (1985), Singh(1987), Wych(1988), Dowswell, Paliwal et crantell (1996), Agrawal et al. (1998) ont décrit dans plusieurs livres et publications la récolte des semences de maïs et leur conditionnement qui comprend le séchage, le nettoyage, le calibrage, le traitement, l’ensachage et le stockage jusqu’à la distribution aux agriculteurs. La semence de maïs est techniquement prête à être récoltée quand apparait le point noir et que la semence a atteint la maturité physiologique. La qualité de la semence est à ce stade la meilleure, puis elle commence décliner avec le temps qui passe et sous l’action de divers facteurs extérieurs. Toutes les opérations entre la récolte de la semence jusqu’à son semis par l’agriculteur doivent assurer que la germination et la longévité de la semence soient maintenues aussi élevées que possible. 1.1.7.7 Rotation des cultures avec le maïs Il est important de cultiver le maïs en rotation avec d’autres cultures, parce que la culture du maïs répétée successivement dans le même champ conduit à la baisse de rendements. La rotation des cultures ne contribue pas seulement à améliorer et maintenir la fertilité du sol, mais empêche aussi l’émergence de la population des ravageurs, de maladies et de mauvaises herbes. La défense de la culture du maïs actuellement cultivé en milieu tropicale est pour la plupart issu des populations bien adaptées aux conditions locales. Ils sont assez résistants aux malades. Les dégâts causés par les insectes au champ sont également restreints. La lutte chimique contre les maladies n’est quasiment jamais justifiée. La lutte chimique contre les foreurs n’est souvent pas rentable. En cas de fortes attaques sur des maïs hautement productifs, on peut cependant envisager l’épandage, avec des gants, d’insecticides granulés (fénitrothion, carbofuran, pyréthrinoides de synthèse ou endosulfan) disposés dans les cornets foliaires au cours de la période de croissance de la tige. La lutte biologique est encore rarement maîtrisée. Le maïs est une plante monoïque et porte deux types d’inflorescence, les fleurs males, groupées sur la panicule terminale ramifiées, et les fleurs femelles associées sur un ou plusieurs épis insérés à l’aisselle des feuilles. Bien que le maïs soit auto fertile, l’allogamie est prépondérante (95%). Elle résulte de la monœcie et de la protandrie de la plante. La forte allogamie du maïs a des conséquences importantes en sélection et pour la multiplication des semences. La semence est le produit final d’un programme de sélection. Ce programme ne peut être qualifié de réussi que lorsque la semence arrive à l’agriculteur et qu’il l’utilise. Malheureusement, beaucoup de programmes d’amélioration du maïs n’ont pas vraiment conscience de cette réalité, comme le montre que seule une faible proportion du maïs cultivée est semée avec des semences améliorées et d’hybrides. Il est significatif que certains programmes nationaux aient rebaptisé les activités de leur programme de sélection de maïs «projets de sélection de semences» pour insister sur l’importance des semences. Tableau III: Calendrier cultural Source: FAO, 2019 1.1.8 LES MALADIES LES PLUS REPANDUES Le maïs tropical est attaqué par un très grand nombre de pathogènes responsables de pertes économiques importantes. La monographie de Wellman (1972) indique que cent trente (130) maladies affectent la culture du maïs sous les tropiques (comparé à 85 sous climat tempéré). Les climats chauds et humides sous lesquels le maïs est généralement cultivé sous les tropiques sont plus propices au développement et à la diffusion des différents pathogènes et maladies. De Léon (1984) a écrit un guide illustré pour l’identification au champ des maladies importantes du maïs. Il a listé 44 maladies causées par les champignons, trois (3) par les bactéries, neuf (9) par les virus et une (1) par un mycoplasme. Quelques maladies sont universelles et se produisent dans la plupart des environnements où le maïs est cultivé. Elles incluent les brulures et les rouilles des feuilles, les taches foliaires, les pourritures des tiges et des épis. D’autres maladies dites régionales, peuvent causer des pertes économiques importantes. Elles comprennent les mildious duveteux d’Asie, qui se rencontrent maintenant dans quelques parties de l’Afrique et en Amérique, la striure du maïs en Afrique subsaharienne et la maladie du rabougrissement du maïs et des taches de goudron au Mexique, en Amérique centrale et en Amérique du sud. Les symptômes et l’épidémiologie sont basés sur les descriptions données dans l’anonyme (1973) et chez De Léon (1984). 1.1.8.1 Pourritures des semences et brûlures des plantules Les semences en cours de germination peuvent être attaquées par les pathogènes transportés par les semences ou se trouvant dans le sol. Ces pathogènes peuvent entrainer la pourriture de la graine avant la germination ou celle des jeunes plantules. Ce problème n’est pas très grave dans plupart des basses terres tropicale où la température élevé entraine une germination du maïs assez rapide. Cependant, les pourritures des semences et les brulures des plantules peuvent devenir un problème lorsque la température au moment des semis est et/ou les sols sont humides (FAO, 2002). Le test de germination au froid dans des serviettes enroulées peut être utilisé pour sélectionner la résistance des germplasms aux brulures des plantules (Poehlman, 1987). 1.1.8.2 Pourritures des racines Les pourritures des racines se rencontrent dans des conditions et des environnements Semblables à ceux des pourritures des semences et brulures des plantules. Les pourritures des racines sont généralement causées par les champignons des espèces fusarium et pythium. Les racines deviennent faibles, aqueuses, brunissent et commencent à pourrir. L’alimentation en eau et en éléments nutritifs de la plante est retardée, celle-ci peut souffrir de verse racinaire. La pourriture peut se propager dans les racines principales, la plantule et les tissus coronaires. Deux autres champions Diplodia maydis et Gibberela zeae peuvent pénétrer dans les plantes par des racines abimées ou blessées et causer la pourriture des tiges. Krueger (1991) mentionne une corrélation positive entre les pourritures des racines et pourriture des tiges. La pourriture des racines peut être contrôlée avec les mêmes précautions que celles utilisées pour la pourriture des semences et les brulures des plantules. Tout dégât causé avec les racines pendant les travaux culturaux doit être évité. La Résistance génétique existe, dans le cas de Fusarium elle serait liée à l’action additive d’un gène avec des effets maternels dominants. 1.1.8.3 Pourriture des tiges La pourriture des tiges, problème d’importance mondiale affecte le maïs dans presque tous les environnements. La maladie apparait après le début de la phase d’élongation de la plante et de l’allongement des entre-nœuds. Les bactéries aussi bien que le champignon peuvent participer à la pourriture des tiges ; plusieurs agents pathogènes sont souvent en cause. Les pourritures des tiges peuvent attaquées la plante dans les premiers stades de son développement avant l’apparition de la panicule male ou peu après la floraison. Les pourritures des tiges sont responsables du dessèchement prématuré, de la cassure des tiges et de la mort de la plante. (FAO, 2002). 1.1.8.4 Pourriture des tiges après la floraison Ces pourritures des tiges apparaissent dans les derniers stades du développement de la plante et peuvent causer de sérieux dégâts depuis la formation du grain jusqu’à sa maturité physiologique. Trois principaux champignons sont responsables de ces pourritures tardives des tiges : les espèces de Diplodia, Fusarium et Gibberella. De plus il existe, trois autres maladies de pourriture des tiges : le flétrissement tardif causé par les espèces de Cephalosporium, la nécrose vasculaire causée par Cephalosporium acremonium et la pourriture charbonneuse causée par Macrophomina phaseoli. (FAO, 2002). 1.1.8.5 Maladies foliaires Les maladies foliaires sont les plus visibles et sont pour cette raison plus alarmantes. La plupart des maladies foliaires progressent à partir des feuilles du bas vers le haut, au fur et à mesure de la translocation du sucre des feuilles vers l’épi. Les maladies d’importance mondiale sous tous les tropiques sont les brûlures des feuilles, les tâches foliaires et les rouilles foliaires. Toutes ces maladies détruisent une partie assez importante de la surface foliaire et réduisent ainsi la photosynthèse mais ne menace généralement pas la vie de la plante. La photosynthèse continue dans les parties des feuilles non infectée par la maladie qui reste vertes. Toutefois, la productivité de la plante est très réduite. Dans de maïs fourragère, la matière sèche totale est réduite et la qualité de fourrage diminuée. Les maladies foliaires appartiennent toutes à trois classes principales : brûlures des feuilles, tâches foliaires et rouilles foliaires (FAO, 2002). 1.1.8.6 Maladies virales Les viroses peuvent en cas d’attaque précoce, détruire complètement une culture. La plus fréquente en Afrique est la striure causée par le Maize Streak Virus. Le virus de la striure du maïs ou MSV est un phytovirus pathogène des cultures de maïs rattaché au genre Mastrevirus dont il est le type transmis par les insectes et endémique en Afrique subsaharien. Le virus de la Mosaïque du Maïs est un phytovirus du groupe des Nucleorhabdovirus, appartenant à la famille des Rabdovividae (Wikipédia). La striure du maïs est une maladie causée par le Mays Streak Virus sur le maïs (http://csan-niger.com). 1.1.8.7 Maladies bactériennes Les pourritures bactériennes précoces des tiges sont causées par Erwinia et Pseudomonas spp. Ces bactéries attaquent le maïs en milieu de saison et se diffusent rapidement dans la plante qui meurt soudainement. Les tiges deviennent brunes foncées, aqueuses, molles, visqueuses et s’écroulent facilement. La décomposition bactérienne produit une odeur désagréable. Le flétrissement de Stewart est causé par la bactérie Xanthomonas stewartii. Le pathogène est transmis par les semences, l’infestation a lieu au cours des stades précoces du développement de la plante. Des lésions ovales aqueuses se développent sur les feuilles où le pathogène entre par les blessures faites par les insectes ; les lésions se développent et les feuilles peuvent se nécroser complètement. L’utilisation de semences saines et de variétés rési |
Analyse des pratiques agricoles et des contraintes phytosanitaires liées à la culture du mais dans kemo. 2019-08-08 |
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