Localité : Afrique du Sud / JOHANNESBURG Domaine : Suivi et évaluation Niveau : Non precise Entreprise recruteur : FEMA
Recrutement de 01 Consultante formatrice, consultant formateur
Entreprise
FEMA
Catégorie
Administration
Ville
Kéniéba, Dabia, Sitakily et Dialafara
Date de publication
18 Juillet 2023
Date limite de dépot
31 Juillet 2023
Type de contrat
NA
Description
Termes de référence
Consultante formatrice, consultant formateur en Association Villageoise d’Épargne et de Crédit (AVEC)
Lieu :
Date limite pour les candidatures : Entrevues :
Entrée en fonction : Durée :
Communes de Kéniéba, Dabia, Sitakily et Dialafara
31 juillet 2023
Début aout 2023
1er septembre 2023
Activités ponctuelles réparties sur une période de 14 mois
Contexte et justification
Le Mali est un pays à faible niveau de développement avec un IDH de 0,434 en 2019 et occupe la 186e place du tableau sur 189 pays. Il regorge de nombreuses ressources naturelles en l’occurrence de l’or dont l’exploitation constitue une des activités économiques pratiquées dans le Cercle de Kéniéba, de la région de Kayes. Selon l’Institut national de la statistique du Mali (INSTAT, 2019), le pays abrite 13 mines industrielles actives, 60,8 tonnes d'or, soit 2,14 millions d’onces produites en 2018 représentant 75% des recettes d'exportation, 25% du budget de l'État et 8 % du Produit intérieur brut (PIB). Le rapport sur le développement humain en Afrique 2016, a établi que l’indice d’inégalités de genre est de 0,677, plaçant le pays à la 156e place sur 188 pays. Du point de vue démographique, les femmes représentent 52% de la population générale et vivent à 64,2% du seuil de la pauvreté. Selon le rapport d’étude sur les inégalités entre les hommes et les femmes publié par la Banque Africaine de Développe
L'exploitation minière artisanale de l’or, bien qu’ayant une production totale inférieure, dépasse largement les minières industrielles en termes de création d’emplois pour les communautés minières du Mali. Dans le Cercle de Kéniéba, l'orpaillage constitue l’activité principale des populations en marge de l’exploitation industrielle. L'orpaillage à Kéniéba est presque entièrement informel et compte environ 33 000 femmes qui travaillent dans le secteur et jusqu'à 70 000 enfants qui travaillent ou accompagnent leurs parents sur le site. Malgré ses innombrables défis, la gestion du secteur minier artisanal reste insuffisamment prise en compte dans les différentes politiques minières gouvernementales mais également dans les projets de développement des partenaires étatiques.
Les programmes relatifs au travail infantile ont connu un succès mitigé car ils se concentrent essentiellement sur la sensibilisation des communautés sans aborder les facteurs économiques sous-jacents des orpailleurs et orpailleuses. S’agissant des femmes, leurs rôles et voix ont été très souvent ignorés, en raison selon laquelle l’orpaillage est un secteur de production masculin. Pourtant, les femmes y participent sous diverses formes : lavage et séparation du minerais, transport d’eau, concassage, vente des produits divers sur les sites. Cependant les femmes représentent la frange sociale la plus pauvre de la communauté rurale, en sus d’être exposées à contraintes discriminatoires et diverses formes d’abus physique et sexuel. Par ailleurs, la présence des enfants sur les sites d’orpaillage est également un fléau auquel le Gouvernement du Mali et certains de ses partenaires se trouvent confrontés.
Le projet FEMA est mis en œuvre par Cowater et ses partenaires Impact et Right To Play, avec le financement de Affaires Mondiales Canada et une contribution additionnelle de la compagnie minière B2GOLD. Il vise comme résultat ultime à promouvoir la prospérité économique et le bien-être des femmes et des enfants améliorés dans les communautés minières artisanales de 4 communes (Dabia, Dialafara, Sitakily et Kéniéba) du cercle de Kéniéba.
D’une durée de cinq (05) ans, les activités du Projet FEMA visent à pallier les effets négatifs de l’exploitation minière artisanale à travers (i) l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants, (ii) l’accroissement des moyens de subsistance des femmes, (iii) la réduction du travail des enfants et de l'informalité générale du secteur de l’orpaillage.
C’est dans ce contexte que le projet FEMA intervient dans le cercle de Kéniéba, une des principales zones d’exploitation artisanale de l’or dans le pays, afin d’améliorer le bien-être des femmes et des enfants des communautés et d’assister les parties prenantes dans la gestion sectorielle et la gouvernance du secteur minier.
L'une des composantes du projet est liée à l’amélioration des indicateurs économiques des femmes travaillant sur les sites d’orpaillage ; et par ricochet le développement économique des communautés minières dans le cercle de Kéniéba. Pour atteindre ce résultat, l’une des activités programmées est la création des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC), basé sur les résultats obtenus dans le cadre du projet Autonomisation de Femme par l’épargne et le Crédit Communautaire Responsable (AFECCOR) mis en œuvre par Impact en RDC et au Burkina Faso.
Pour rappel, IMPACT a lancé le projet « Autonomisation des femmes par l’épargne et le crédit communautaire responsable » (connu sous son acronyme AFECCOR) en mars 2017 pour aider les femmes et les hommes des communautés minières artisanales d'or à accéder à l'épargne et au crédit dans un effort de promouvoir la sécurité économique. Le projet, mis en œuvre dans la province de l’Ituri en République démocratique du Congo a été l’un des premiers à documenter l’introduction du concept des associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) dans une communauté minière artisanale. Cette approche des AVEC a été par la suite implémentée au Burkina Faso dans les régions du centre nord et du centre ouest et a connu un franc succès dans les communautés minières et qui a continué de documenter davantage le programme AFECCOR.
Les présents termes de référence définissent donc les objectifs, les conditions de réalisation et le déroulement de l’activité citée ci-haut au niveau de 10 villages de quatre communes du cercle de Kéniéba par un tandem (masculin féminin) de consultants formateurs.
Objectif global de la mise en place des AVEC dans 04 communes du cercle de Kéniéba
Les personnes retenues auront pour objectif principal de former les animatrices communautaires communément appelées bénévoles selon l’approche des AVEC par différents modules et selon le calendrier proposé ci-dessous. Au total, sept (7) modules devront être administrés en trois sessions de formation qui interviendront selon l’avancement du cycle des AVEC. Au moins 25 animatrices seront sélectionnées et formées pour le l’animation et le suivi d’au moins une (1) AVEC par village.
Principales tâches et livrables
Environ 25 bénévoles féminines communautaires devront être formés au total dans les 4 communes. Ce groupe de bénévoles pourra être mixte (hommes et femmes) mais le processus de leur sélection va favoriser une participation à majorité féminine. Environ 20 AVEC seront créées, qui pourront être mixtes, ou alors être composées de membres féminins ou masculins exclusivement. Malgré cette approche mixte, le projet préconise le leadership féminin ainsi que la promotion et la protection des droits de la femme lors de la mise en place de ses activités.
Phase de Formation des formateurs
La phase de formation des formatrices se déroule en trois sessions pendant le cycle des AVEC. Une première session intervient après la sélection des animatrices bénévoles qui devront encadrer les AVEC, une seconde session intervient 6 semaines après le démarrage effectif des activités des groupes et la troisième session qui intervient à 4 semaines avant le partage de l’épargne des groupes. Ces sessions de formation des animatrices peuvent être planifiées de la sort Formation des formatrices pour 25 animatrices communautaires, ayant lieu à Kéniéba ou dans les quatre communes (Kéniéba, Dialafara, Sitakily et Dabia)
Seront dispensées les formations suivantes :
Octobre et novembre 2023 :
Leadership et les élections de l’AVEC (module 1),
Élaboration de règles et politiques pour les activités d’épargne, de crédit et de la caisse de solidarité (module 2)
Élaboration du règlement intérieur de l’association (module 3)
Premières réunions d’épargne (module 4)
Janvier et février 2024 :
Décaissement des prêts (module 5),
Remboursement des prêts (module 6).
Cette phase peut inclure un accompagnement des bénévoles communautaires sur le terrain en cas de besoins particuliers (p.ex. lors des premières réunions d’encadrement des AVEC) ainsi qu’une offre de conseils stratégiques aux partenaires du projet pour un éventuel réajustement des stratégies déployées.
Phase de développement : Encadrement ponctuel
Trois à quatre semaines après avoir achevé le module 6, les groupes AFECCOR passent à la phase de supervision, qui s’étend du 7e au 12e mois. Au cours de cette période, les groupes AFECCOR effectuent leurs activités hebdomadaires de façon autonome, avec l’assistance et les conseils du bénévole communautaire. Cette phase de supervision sert plusieurs objectifs : aider les groupes AFECCOR à gérer leurs activités avec assurance; suivre les progrès des groupes et dispenser une formation supplémentaire si nécessaire ; aider les groupes à trouver leurs propres solutions aux problèmes rencontrés, relever et transmettre les données des AVEC, remonter les difficultés rencontrées.
Mars à août 2024 :
Des rencontres ponctuelles sont proposées entre animatrices communautaires des 4 communes afin de promouvoir un échange participatif. Un/une formatrice est attendue à assister lors de ces échanges pour animer la rencontre et offrir des solutions aux problèmes soulevés.
Note: Il existe la possibilité qu’une série de discussion de groupes soit offerte aux groupes AFECCOR avec l’objectif d’aider les femmes à exprimer leurs priorités en toute sécurité, et à prendre part aux décisions qui les concernent ou concernent leur foyer. Cette offre ne fait pas partie du présent appel mais doit éventuellement être prise en considération par les personnes ayant été retenues pour cette consultance.
Phase de maturité : Formation finale et évaluation
Septembre 2024 : Formation des formatrices au module 7 (partage des fonds) pour 25 animatrices communautaires, ayant lieu à Kéniéba ou dans chaque commune bénéficiaire, avec participations des agentes locales du projet.
1 à 3 visites des AVEC pour évaluer la maturité et de statuer sur la poursuite du groupe.
Profil recherché
Les personnes formatrices devront avoir le profil suivant :
Avoir une expérience solide en formation communautaires dans l’accompagnement des AVEC (Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit), en particulier dans le secteur de l’EMAPE (exploitation minière artisanale et à petite échelle)
Votre curriculum vitae
Une lettre démontrant votre expertise en lien avec le profil recherché et les livrables demandés (maximum 1 page)
Un plan de formation avec une brève description des modules proposées (maximum 1 page)
Attente salariale (honoraire journalier en XOF)
La date limite pour le dépôt des candidatures est le 31 juillet 2023. Les entretiens se dérouleront par Zoom début d’août 2023. Le début du contrat de consultance est prévu pour le 1er septembre 2023.
Planification provisoire des trois sessions de formation
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Juin
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Aoû
Sep
Oct.
Phase INTENSIVIVE
Sélection des bénévoles communautaires
Modules 1 à 4 : gouvernance interne des AVEC et épargne
Module 5 et 6: décaissement et remboursement des prêts
Phase de DÉVELOPPEMENT
Encadrement ponctuel des bénévoles et AVEC
Phase de MATURITÉ
Module 7: partage des fonds (fin du cycle)
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