Localité : Burundi / Bujumbura Domaine : Sociologie Niveau : BAC + 5 Entreprise recruteur : UNESCO
Recrutement de 01 CONSULTANTS (2) EN CHARGE DE LA FACILITATION D'UN ATELIER SUR LA RÉSILIENCE COMMUNAUTAIRE
Niveau d'études: Bac + 5 ou plus
Expérience:
Expire le: 15-03-2023
UNESCO
Bujumbura, Burundi
CONSULTANTS (2) EN CHARGE DE LA FACILITATION D'UN ATELIER SUR LA RÉSILIENCE COMMUNAUTAIRE
Secteur de tutelle : Secteur des sciences sociales et humaines (SHS)
Lieu d'affectation: Bujumbura
Catégorie d'emplois: Sciences sociales et humaines
Type de contrat : Consultant Senior
Durée du contrat : 07 jours
Recrutement ouvert à : Candidats externes
Clôture des candidatures (minuit heure de Paris) : 15 mars 2023
Valeurs fondamentales de l’UNESCO : Engagement envers l’Organisation, intégrité, respect de la diversité, professionnalisme
RESUME DES FONCTIONS DU POSTE
Le Burundi connaît depuis son indépendance en 1962 des violences cycliques qui impliquent fortement les jeunes sur fond de manipulation et instrumentalisation. Depuis 1965, les gouvernements successifs ont pris une partie de la jeunesse comme bouclier en l’impliquant dans des crimes odieux. Durant toutes ces crises (1965-1972-1993-1996-2000 et 2015), les jeunes ont été en même temps auteurs et victimes sous l’influence des politiciens mal intentionnés qui les manipulent. Actuellement, on entend encore des jeunes qui s’entretuent, intimident la population simplement parce pour des motifs d’appartenance politique.
Ces crises ont entrainé des migrations des Burundais vers d’autres pays particulièrement les pays voisins, la Tanzanie, le Rwanda, la République Démocratique du Congo, l’Ouganda, en Europe et dans d’autres continents. Il n’y a pas de consensus national sur les causes, les auteurs de ces différentes crises pour aider les jeunes à mieux comprendre ce qui s’est réellement passé. Les mécanismes de justice transitionnelle préconisés par l’accord d’Arusha pour la Paix et la réconciliation de 2000 ont connu des difficultés à être mis en œuvre.
Depuis la mise en place de nouvelles institutions au Burundi à partir du mois de mai 2020, il y a une volonté manifeste de rapatriement des Burundais : en 2020, 41 000 réfugiés sont rentrés au Burundi en provenance de la Tanzanie, du Rwanda et de la République Démocratique du Congo, de l’Ouganda et du Kenya. Cette tendance devrait se poursuivre en 2023.
L’une des recommandations phares de l’étude qui a été conduite en 2017 sur la résilience communautaire des jeunes au Burundi face aux conflits sociopolitiques est de repenser, la façon de présenter le passé de ce pays, de sorte qu’elle soit impartiale et basée sur les valeurs culturelles et traditionnelles du Burundi.
L’UNESCO, dans sa mission humaniste, accompagne les peuples en vue de mieux se comprendre et d’œuvrer ensemble pour aboutir à une paix durable ; participe activement à la construction d’un monde sans danger pour la diversité et les générations futures à travers l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information, la promotion de la paix qui constituent ses domaines de compétences.
C’est dans ce cadre que la Maison de l’UNESCO pour la Culture de Paix au Burundi compte organiser, en collaboration avec le ministère des Droits Humains et du Genre, et YELI, une organisation de la société civile, un atelier sur le Dialogue Intergénérationnel pour une meilleure compréhension et gestion des conflits socio-politiques au Burundi en faveur des participants jeunes et moins jeunes dont les représentants administratifs, les leaders traditionnels, les représentants des leaders religieux et communautaires, les réseaux des jeunes et des femmes de toutes les provinces du Burundi.
Objectif général:
L’objectif global de cet atelier est d’offrir un cadre d’échanges et débat entre jeunes et leurs ainés pour une meilleure compréhension et gestion des conflits socio-politiques que le pays a connus afin de développer la résilience communautaire pour la consolidation de la paix au Burundi.
Objectifs spécifiques:
Offrir un cadre de dialogue pour valoriser les atouts et fustiger l’idéologie de la violence qui a occupé le terrain social et politique.
Développer au sein de la jeunesse burundaise le goût d’une connaissance objective du passé de leur pays afin de contribuer à consolider la paix par le dialogue inter générationnel.
Permettre des échanges entre les participants pour susciter des comportements exemplaires au sein de la jeunesse à l’instar des modèles politiques et religieux connus au Burundi.
Proposer des recommandations pour remettre à l’honneur les valeurs de solidarité traditionnelle.
Résultats spécifiques attendus :
Résultat 1: Deux documents seront produits par chaque consultant:
Le premier document contiendra une communication rédigée en langue nationale et traitera un des sujets selon la préférence de chaque consultant: 1) la contribution des valeurs traditionnelles de solidarité à la cohésion sociale au Burundi. L’exposé décrira les pratiques traditionnelles qui rassemblent, cimentent l’unité et valorisent l’entraide mutuelle. Le consultant insistera sur l’importance de l’interdépendance obligée dans certaines circonstances. Ou alors 2) le rôle modèle des leaders politiques et religieux. Cet exposé relatera les actes fort significatifs qui, à travers l’histoire, ont été posés au bon moment et ont eu des effets positifs sur la cohésion sociale, la réconciliation et la paix. Il s’agira de mettre en exergue les aspects positifs de l’histoire burundaise et donner à la jeunesse l’opportunité de découvrir des modèles qui puissent inspirer son action au présent étant donné que le chemin vers la paix et la réconciliation reste parsemé d’embûches.
Le second document contiendra le résumé de l’exposé rédigé en français sur une seule page de format A4.
Résultat 2: une série de recommandations et engagements seront formulés grâce à la facilitation animée par les consultants. Ceux-ci, travaillant en étroite collaboration avec le modérateur et le rapporteur, utiliseront les techniques de l’art pour susciter les contributions substantielles des participants en termes de témoignages, d’observations ou de suggestions.
COMPETENCES (Fondamentales / Managériales)
Responsabilité (F)
Communication (F)
Innovation (F)
Partage des connaissances et volonté constante d’amélioration (F)
Planification et organisation (F)
Culture du résultat (F)
Travail en équipe (F)
Professionnalisme (F)
Pour plus d’informations, merci de consulter le Référentiel des compétences de l’UNESCO.
QUALIFICATIONS REQUISES
Avoir au moins un diplôme de master 2 en sciences sociales ou tout autre diplôme équivalent;
Avoir au moins 15 ans d’expérience sur les questions de gestion des conflits, cohésion sociale, patriotisme et citoyenneté responsable
Avoir une expérience dans l’élaboration des modules de formation et approche andragogique ;
Avoir une expérience de travail avec les différentes parties prenantes : administratifs, confessions religieuses, organisations de la société civile, jeunesse, femmes et défenseurs des droits humains,
Avoir une bonne connaissance des réalités historiques et culturelles du Burundi, et des instruments internationaux sur la promotion et la protection des droits humains.
Disposer d’excellentes capacités d’analyse, de synthèse et de rédaction ;
Avoir une expérience dans la facilitation des ateliers ;
Avoir une parfaite maîtrise des langues française et kirundi (lu, écrit et parlé).
PROCESSUS DE SÉLECTION ET DE RECRUTEMENT
Veuillez noter que tous les candidats doivent remplir une demande en ligne et fournir des informations complètes et exactes. Pour postuler, veuillez visiter le site Web de l'UNESCO carrières. Aucune modification ne peut être apportée à la candidature soumise.
L'évaluation des candidats est basée sur les critères de l’avis de vacance de poste et peut inclure des tests et/ou des évaluations, ainsi qu'un entretien basé sur les compétences.
L'UNESCO utilise des technologies de communication telles que la vidéo ou la téléconférence, la correspondance par e-mail, etc. pour l'évaluation des candidats.
Veuillez noter que seuls les candidats sélectionnés seront contactés et que les candidats à l'étape de sélection finale seront soumis à une vérification des références sur la base des informations fournies.
L’UNESCO rappelle que la considération dominante dans le recrutement du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. L’UNESCO applique une politique de tolérance zéro à l’égard de toute forme de harcèlement. L’UNESCO s’est engagée à atteindre et à maintenir une répartition géographique équitable et diversifiée, ainsi que la parité des genres parmi les membres de son personnel dans toutes les catégories et à tous les niveaux. En outre, l’UNESCO est résolue à atteindre une diversité de personnel sur le plan du genre, de la nationalité et de la culture. Les candidatures de ressortissants d’États membres non et sous-représentés (veuillez cliquer ici pour la dernière mise à jour) sont particulièrement bienvenues et vivement encouragées. Les personnes issues de groupes minoritaires et de groupes autochtones, ainsi que les personnes handicapées, sont également encouragées à postuler. Toutes les candidatures seront traitées avec la plus grande confidentialité. Une mobilité mondiale est requise pour les membres du personnel nommés sur des postes internationaux.
L’UNESCO ne prend de frais à aucune étape du recrutement.
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