Localité : Burkina Faso / Ouagadougou Domaine : Statistique Niveau : BAC + 4 Entreprise recruteur : SOLIDARITES INTERNATIONAL
Poste à pourvoir RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT POUR LA REALISATION D’UNE EVALUATION FINALE DE PROJET
Nombre de poste 01
Lieu d'affectation NP
Structure recruteur SOLIDARITES INTERNATIONAL
Structure Bénéficiaire SOLIDARITES INTERNATIONAL
Secteur activité Activités de santé et d’action sociale
Diplôme ou niveau BAC+4
Option du diplôme statistiques et économie appliquée, socio économie, économie de développement, développement rural, agronomie, ou tout autre diplôme équivalent
Expériences 03 ans
Capacités liées à l'emploi
TERMES DE REFERENCE POUR LE RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT POUR LA REALISATION D’UNE EVALUATION FINALE DE PROJET
1. PRESENTATION DE SOLIDARITES INTERNATIONAL
1.1. EN GENERAL
SOLIDARITES INTERNATIONAL (SI) est une ONG française, indépendante de tout groupe politique, économique, ethnique et religieux. Depuis plus de 40 ans, elle contribue à apporter une aide humanitaire aux populations victimes de conflits armés et de catastrophes naturelles en répondant à leurs besoins vitaux (eau, nourriture, abri) et en renforçant leurs capacités de résilience. Particulièrement engagée dans la lutte contre les maladies d’origine hydrique, première cause de mortalité dans le monde, SI apporte son expertise dans les domaines de l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et de la promotion à l’hygiène, ainsi que dans le domaine essentiel de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence. Les équipes de SI sont présentes dans plus de 18 pays – soit un total de 2000 personnes, dont des expatriés, des salariés nationaux, du personnel permanent au siège, et quelques bénévoles.
1.2. DANS LE PAYS
Solidarités International travaille depuis 2018 au Burkina Faso, principalement dans les Régions du Nord, Centre Nord, de la Boucle du Mouhoun et Sahel. Depuis lors, SI apporte des réponses en sécurité alimentaire et moyens d’existence, en Eau, Hygiène et Assainissement, en abris d’urgence aux populations victimes de la dégradation et la perte de leurs moyens d’existences suite à une détérioration de la situation sécuritaire. La mission SI au Burkina est jeune mais connait un développement important avec désormais 5 bases ou sous-bases opérationnelles (Ouahigouya, Kongoussi, Djibo, Sebba, Dori) et 1 base en coordination à Ouagadougou. Depuis 2019, SI met en œuvre un large programme de réponse multisectorielle aux besoins urgents et de relèvement des populations déplacées avec BHA. Depuis 2020, SI déploie des programmes de transferts monétaires en cash ou coupons électroniques (Red Rose) sous financement AAP/CIAA et BHA principalement, mais également Startfund et ECHO. SI est co-lead au Burkina d’un consortium transfrontalier (IRC Mali Lead) menant un projet Nexus SAME financé par la DUE qui vise à appuyer la résilience et la réduction de la conflictualité dans le Nord du Burkina. SI met en œuvre également un programme Nexus EHA avec les partenaires Gret et URD sur des financements AFD et USAID. Enfin, depuis 2022, un projet financé par ECHO est en cours au Sahel (base de Sebba) pour une réponse multisectorielle EHA et SAME intégrée à une réponse santé-nutrition, leadée par PUI. Aussi, depuis 2023, un financement ECHO permet d’apporter une réponse multisectorielle dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun. De plus, SI met en œuvre depuis janvier 2023 un projet de relèvement économique dans la commune de Titao à travers la mise en œuvre des activités agricoles (maraîchage et vivrier).
A ce jour, la mission compte 170 employés avec un budget de 10 millions. Elle est soutenue par 10 bailleurs (BHA, DUE, ECHO, GFFO, AFD, USAID, CDCS, CIAA, OCHA, MOFA).
Les présents termes de référence sont élaborés pour réaliser une évaluation finale des activités du projet : « Appuyer les populations déplacées et hôtes affectées par le conflit par des activités d’appui aux moyens de production agricole » fiancé par MOFA couvrant la commune de Titao, province du Loroum.
2. DESCRIPTION DU CONTEXTE ET DU PROJET
2.1. PRESENTATION DE LA ZONE D’INTERVENTION
Le conflit armé et l’occupation de plusieurs zones du pays par des groupes armés évoluant dans le Liptako Gourma (zone des trois frontières du Mali, Burkina Faso et Niger) continue d’aggraver la situation sécuritaire et humanitaire du Burkina Faso. La région du Nord, à l’instar des autres régions du Burkina Faso, est en proie à de nombreuses attaques, en constante augmentation depuis 2015 avec une accentuation à partir de 2022 suite à un blocus imposé notamment sur la province du Loroum depuis décembre 2021. L’évolution de ce conflit conduit à des mouvements massifs de population de villages environnants principalement vers les chefs-lieux des provinces notamment du Loroum et du Yatenga classant donc ces provinces parmi les principales zones d’accueil de PDI au Burkina Faso.
Dans le Loroum, la commune de Titao est particulièrement impactée par la crise sécuritaire et alimentaire en étant actuellement totalement sous blocus des GANE. Il est très difficile de sortir et entrer librement de la ville. Avant la crise, les ménages vivaient principalement de leur propre production agropastorale et des achats sur le marché. Aujourd’hui avec le blocus, ces deux sources de nourriture ne sont plus accessibles. Actuellement, les ménages s’approvisionnent au gré des convois organisés tous les deux à trois mois sous escorte militaire et des distributions humanitaires de vivres. Selon une enquête multisectorielle de SI de juillet dernier, 90% des ménages interrogés sur Titao, déplacés et hôtes, sont dans une situation d’insécurité alimentaire, dont 30% en situation de faim sévère. 68% des ménages enquêtés ont un SDAM (Score de diversité alimentaire) inférieur au score de diversité alimentaire acceptable. En d’autres termes, 2 ménages sur 3 ne parviennent pas à consommer au moins 5 groupes d’aliments sur les 12 groupes d’aliments évalués.
Les activités de moyens d’existence de la commune de Titao sont fortement perturbées par cette situation de blocus instauré sur la commune. Les ménages hôtes, à majorité des agropasteurs, tirent l’essentiel de leurs moyens d’existence de l’agriculture (vivrière et maraichère) et de l’élevage. Selon la dernière évaluation rapide de la situation nutritionnelle et alimentaire dans la commune de Titao en octobre 2022, la production agricole a considérablement chuté avec l’abandon d’une grande partie des espaces agricoles. En 2019, elle était estimée à 45 765 tonnes et en 2022 à 37 802 tonnes, soit en baisse de près de 24%. Les besoins céréaliers de la province étaient couverts à près de 99% par la production locale, en 2022 ils ne sont couverts qu’à 30%. Pour la présente campagne agricole, très peu de ménages ont pu pratiquer l’agriculture à cause de l’inaccessibilité des terres agricoles. Les ménages agricoles sont ainsi privés de leur principal moyen d’existence et seront obligés de recourir à d’autres stratégies pour subvenir à leurs besoins essentiels ou dépendre entièrement de l’assistance humanitaire. Cette situation contribue à l’augmentation des besoins essentiels au niveau des zones d’accueil qui sont déjà fragiles du fait d’un degré élevé de pauvreté dans un contexte géographique et climatique hostile et instable, soumis à des périodes de sécheresse et d’inondations affectant les productions locales. C’est à cette problématique spécifique que le présent projet intitulé « Les moyens d’existence de 139 agriculteurs et éleveurs vulnérables sont restaurés grâce à la provision d’intrants agropastoraux, prioritairement dans la commune de Titao (province du Loroum, Région du Nord) », a contribué à répondre, en co-financement d’un autre financé par le CDCS., en soutenant les moyens de production agricoles des ménages déplacés et hôtes d’une part pour leur permettre de répondre à leurs besoins alimentaires à la travers la génération de revenus, et d’autre part fournir le marché local en produits frais notamment.
2.2. LOGIQUE D’INTERVENTION
TITRE DU PROJET : Appuyer les populations déplacées et hôtes affectées par le conflit par des activités d’appui aux moyens de production agricole.
OBJECTIF GENERAL : Renforcer la sécurité alimentaire afin de contribuer à la survie des personnes affectées par le conflit au Burkina Faso.
OBJECTIF SPECIFIQUE 1 : Appuyer les populations déplacées et hôtes affectées par les conflits à travers des activités d’appui aux moyens de productions agricoles.
RESULTATS 1 : Les capacités de production de 139 agriculteurs vulnérables sont renforcées grâce à la provision d’intrants agricoles
ACTIVITES :
Identification des bénéficiaires et fournisseurs d’intrants agricoles
Appui aux activités d’agriculture de 139 bénéficiaires à travers des distributions de semences et de petits matériels de production
Construction de puits/forages maraîchers
Renforcement des capacités de production agricole des bénéficiaires déplacés et hôtes
DUREE DU PROJET : 12 MOIS (01 janvier 2023 au 31 décembre 2023)
LIEU D’INTERVENTION : Titao (Province du Loroum).
3. OBJECTIF ET PERIMETRE DE L’EVALUATION
3.1. OBJECTIF DE L’EVALUATION
L’objectif global de cette évaluation finale est de mesurer les changements produits par la mise en œuvre des activités d’appui agricole de ce projet au niveau de la communauté bénéficiaire à Titao. L’évaluation doit être conduite selon les six (6) critères d’impact, d’efficacité, de pertinence, d’efficience, de viabilité et de cohérence du CAD de l’OCDE révisés en 2019. Il s’agira aussi de tirer les leçons apprises du processus de mise en œuvre pendant le déroulement de la consultance et formuler des recommandations pertinentes pouvant alimenter les prochaines propositions de projets.
De façon spécifique, cette évaluation finale doit permettre de :
- Apprécier de façon objective l’impact, l’efficacité, la pertinence, l’efficience, la viabilité et la cohérence de l’activité, conformément aux critères du CAD de l’OCDE révisés en 2019 en cohérence avec l’Agenda 2030 ;
- Apprécier les Forces et les Faiblesses de la méthodologie globale de mise en œuvre du projet ainsi que les opportunités et les contraintes pour sa mise à l´échelle ;
- Déterminer le niveau de satisfaction des bénéficiaires et parties prenantes de l’action par rapport au processus de mise en œuvre l’action et à la qualité des biens et services apportés par l’action ;
- Définir le niveau d´accès des bénéficiaires aux intrants (semences, matériels), à l’eau, aux espaces agricoles, formation et suivi des services compétents ;
- Apprécier la qualité de l´implication, de la participation et de l’appropriation des parties prenantes notamment les bénéficiaires, les autorités et les services techniques et formuler des recommandations pertinentes pour l’amélioration de la qualité des futures interventions ;
- Apprécier le niveau de prise en compte des aspects transversaux dans la mise en œuvre du projet : genre, environnement, protection transversale et redevabilité ;
- Evaluer les risques et hypothèses décrits dans le document de projet par rapport au contexte volatile de la zone d’intervention et comprendre la pertinence des mesures d’atténuation appliquées par le projet pour y faire face ;
- Identifier les besoins ou aspects non couverts par le projet et proposer des solutions opérationnelles et techniques permettant de corriger les insuffisances pour les interventions futures ;
- Evaluer la durabilité et la reproductibilité des actions menées dans le cadre du projet et les stratégies de sortie mises en œuvre pour assurer la continuité des actions appuyées ;
- Produire un rapport complet et détaillé conformément aux objectifs de l’évaluation.
3.2. PERIMETRE DE L’EVALUATION
Cette évaluation finale du projet se fera au travers de la collecte de données primaires (enquêtes auprès des ménages bénéficiaires, des leaders communautaires, les informateurs clés et des groupements/associations non bénéficiaires) et secondaires (bulletins du SAP, résultats d’enquête SMART, RGPH, rapports d’évaluation et contextuels sur la zone, ou tout autres documents utiles en lien avec le domaine d’intervention). Elle impliquera ainsi les services techniques de l’agriculture et de l’élevage, de l’action sociale et de la mairie de la zone d’intervention du programme. L’évaluation concernera la ville de Titao qui est la zone de mise en œuvre du projet.
4. QUESTIONS D’EVALUATION
Dans le cadre de la présente évaluation finale, plusieurs questions basées sur les six (06) critères d’évaluation à prendre en compte comme mentionné ci-dessous :t
Pertinence :
- La conception globale du projet (y compris la sélection des objectifs, des résultats et des activités) était-elle appropriée et adaptée aux besoins de la population et du contexte ? Quelles en étaient-les faiblesses et comment la planification des interventions futures devrait-elle être améliorée ?
- Quelle stratégie d’adaptation le projet a -t-il mis en place pour réaliser les activités à la suite de la perturbation des marchés locaux à cause du blocus imposé par les GOA, des convois de ravitaillement irréguliers mais aussi l’inaccessibilité de certaines zones agropastorales par les ménages ?
- La protection transversale et le genre étaient-elles pris en compte dans la conception du projet et la mise en œuvre des activités ? Quels sont les points d’amélioration à prendre en compte pour les interventions futures ?
- Les enjeux environnementaux liés à ce type de projet ont-ils été pris en compte ? Quels sont les points d’amélioration ?
- Les points de vue des bénéficiaires étaient-ils pris en compte dans la conception et tout le cycle du projet ? Quels peuvent-être les points d’amélioration en termes de participation et d’implication communautaire pour les interventions futures ?
- Les enquêtes (baseline, PDM, etc.) réalisées durant les différentes phases de la mise en œuvre des activités avaient-elle une réelle valeur ajoutée pour les équipes et les bénéficiaires ? Quelles sont les forces, les faiblesses et les pistes d’amélioration pour les interventions futures ?
- La coordination avec les services techniques et les autorités administratives a-t-elle apporté une plus-value à la mise en œuvre du projet ? Quels peuvent-être les pistes d’améliorations pour renforcer notamment cette coordination ?
Cohérence :
- Le projet a-t-il été bien coordonné en interne, entre départements programme et support, entre la capitale et la base ?
- Le projet a-t-il été bien coordonné en externe (autres ONG, Clusters, bailleur, etc.) ? De quelles façons ? Quelles relations de collaboration le projet a-t-il établi avec les services techniques et impliqué les institutions concernées ? les autorités locales ?
- Quels sont les éléments à améliorer en termes de gestion et de coordination en interne et en externe ?
- Le projet s’insère-t-il dans la stratégie globale de Solidarités International et particulièrement celle de la mission du Burkina Faso ?
- Le projet s’inscrit-il dans les politiques nationales ou directives locales relatives à l’appui à l’agriculture en contexte de crise et aux priorités stratégiques du pays, de la région et de la commune ?
Efficacité :
- Quel est le niveau d’atteinte des objectifs et résultats initialement fixés pour le projet (écarts et justificatifs) ?
- Quelles ont été les évolutions positives ou négatives des indicateurs projet ?
- Les méthodologies et les approche de mise en œuvre utilisées ont-elles été efficaces ? La documentation programme (méthodologies, outils de gestion et de planification du projet, outils de suivi, plan SERA, etc.) est-elle existante ou quels sont les manques ?
- Les activités menées sont-elles en accord avec les objectifs de départ suite à la dégradation du contexte de mise en œuvre ? Les adaptations éventuelles qu’a connu le projet ont-elles permis d’atteindre les objectifs fixés au départ ?
- Dans quelle mesure les ouvrages réalisés notamment les forages à tarière ont respecté les normes nationales et internationales ? Dans quelle mesure les activités menées et les semences et outils distribués ont respecté les normes de qualité et standards humanitaires ?
- Les activités mises en œuvre ont-elles été en cohérence avec les autres interventions existantes, aux politiques et stratégies globales et nationales pour optimiser les synergies et minimiser les duplications ?
- Quelles stratégies ont été mises en place pour garantir des résultats de qualité et ont-elles été acceptables pour les communautés bénéficiaires ?
Efficience :
- A l’état actuel de mise en œuvre, quel est le taux de consommation budgétaire du projet, le délai de décaissement, les écarts constatés et les justificatifs ?
- Quelle est la cohérence entre la qualité des activités réalisées et le coût de réalisation ?
- La réalisation des activités a-t-elle été la plus économiquement avantageuse par rapport aux options envisageables et dans des délais raisonnablement adaptés aux exigences du contexte ?
- Le projet a-t-il été mis en œuvre dans les meilleures conditions d’efficience au vu des possibilités potentielles existantes ?
- Le coût des matériels et équipements utilisés dans le cadre du projet étaient-ils appropriés par rapport à d’autres projets similaires exécutés dans la zone d’intervention ?
- Qu’est ce qui pourrait justifier les éventuels retards accusés dans le déploiement de ce projet ?
Quelles pistes d’améliorations mettre en place pour éviter des éventuels retards pour les interventions futures ?
- L’équipe du projet a-t-elle reçue le soutien nécessaire (financier, technique, logistique) pour mener à bien le projet de la façon la plus efficiente ?
- Quel a été le degré d’efficience des activités de formation et de sensibilisations réalisées ? Quels ont été les points forts, les points faibles et quelles recommandations d’amélioration ?
- Les résultats obtenus sont-ils en adéquation avec les ressources utilisées (financier, technique, logistique) ?
Impact :
- Quels impacts positifs et négatifs le projet a induit sur le bien-être économique, social, psychologique, nutritionnel des ménages ?
- Quels sont les effets positifs et négatifs apportés au travers de la mise en œuvre du projet contribuant au renforcement de la sécurité alimentaire des personnes affectées par le conflit au Burkina Faso ?
- Quel impact environnemental a eu le projet ?
- Quels risques a fait courir le projet sur les ménages ?
- Quels impacts a eu le projet sur la cohésion sociale ? Quels impacts sur les relations intra-familiales et de genre ? De quelle manière le projet a-t-il permis de contribuer à renforcer la dignité des ménages ?
- Quel a été l’apport de la mise en œuvre du projet pour l’atteinte de l’objectif spécifique du projet intitulé « Appuyer les populations déplacées et hôtes affectées par les conflits à travers des activités d’appui aux moyens de productions agricoles » ?
- Les approches méthodologiques utilisées ont-elles contribuées à générer des impacts positifs importants aux communautés bénéficiaires ? Ont-elles été sensibles au conflit ? Quelles peuvent-être les pistes d’amélioration pour les interventions futures ?
Viabilité :
- Comment les parties prenantes au projet ont-ils envisagé de pérenniser les acquis du projet. ? Les services techniques concernés ont-ils été pleinement impliqués pour notamment assurer la durabilité du projet ?
- Quelles pourront être les limites et les contraintes que les communautés bénéficiaires pourront rencontrer pour assurer la pérennisation des acquis du projet ?
- Quels pourraient être les principaux facteurs qui influeraient la viabilité ou non des activités mises en œuvre ?
- Cette action est-elle reproductible et selon quelles conditions ?
- Quelles ont-été les bonnes pratiques identifiées et comment ont-elles été diffusées au sein des équipes du projet et des partenaires ?
5. METHODOLOGIE DE L’EVALUATION
Pour aboutir à des résultats efficaces, l’évaluation finale du projet s’inscrira dans un processus itératif suivant une approche participative, à la fois qualitative et quantitative.
Le consultant doit fournir une méthodologie claire et détaillée pour cette consultation, avec des informations détaillées sur :
• La méthodologie de l’évaluation ainsi que les outils de collecte qui seront utilisés, concernant les données primaires comme secondaires ;
• La liste des personnes et des structures à contacter dans chaque localité cible, qui pourra être complétée lors de l’évaluation selon les secteurs et acteurs économiques cibles ;
• Le chronogramme de conduite de l’évaluation ;
• Les limites et défis anticipés lors de l’évaluation et les mesures de mitigation envisagées.
La conduite de cette évaluation se fera au travers des :
- Réunion de cadrage avec le consultant : une réunion de cadrage sera réalisée avec le consultant afin de parcourir les TDR et les méthodologies de l’évaluation pour une compréhension commune de la mission. Les documents nécessaires à la mise en œuvre de la mission seront mis à la disposition du consultant à cette occasion ;
- Revue documentaire : Exploitation de la documentation du projet (documents de projet, cadre logique, rapports d’activités, rapports d’enquête, rapports des rencontres, rapports d’évaluations de capitalisations etc..) permettant au consultant d’avoir une vision d’ensemble du projet pour mieux affiner ses outils et méthodes de travail et son analyse. Des documents et données secondaires pourront être mises à disposition et complétés par le consultant ;
- Mise à jour de la méthodologie d’évaluation et des outils de collecte : un document détaillé présentant la méthodologie à utiliser pour l’évaluation sera élaboré par le consultant avec les outils puis soumis à SI pour validation avant le lancement de l’évaluation ;
- Collecte des données : Administration de questionnaires quantitatif et qualitatif (questionnaire ménage et guide d’entretien) auprès des ménages bénéficiaires et de l’ensemble des parties prenantes du projet.
- Reporting provisoire/Débriefing/restitution : L’évaluateur fera une restitution, sur la base du rapport provisoire, des premiers résultats de l’évaluation à l´équipe du projet.
- Reporting final : Le rapport final doit être transmis en support papier et électronique au Coordinateur SAME 7 jours plus tard après que l’évaluateur eut reçu les commentaires sur le rapport provisoire.
6. GESTION DE LA COLLECTE DES DONNEES & SI COMPLIANCE
Le consultant s'engage à avoir une gestion responsable des données tout au long du cycle des données (la collecte, l’utilisation, la protection, le partage et le transfert des données, etc.), et à fournir un plan de gestion des données et des risques qui impliquent :
• La finalité des données ;
• Les méthodes utilisées pour collecter les données ;
• La collecte du consentement éclairé : le consultant doit s’assurer d’avoir le consentement des ménages/groupements lorsque ceux-ci seront appelés à fournir des données à caractère personnelles. Ceci doit prendre en compte la réglementation sur la confidentialité au niveau du Burkina Faso ;
• Les partenaires participant au projet et susceptibles d'accéder aux données ;
• La formation de l'équipe et la relation avec la communauté ;
• Les risques liés aux données ;
• La stratégie de partage, de stockage et de suppression des données.
De plus, SI dispose d'une politique de protection des données qui fournit des lignes directrices et des mesures concrètes pour garantir que les données personnelles sont traitées conformément aux obligations légales et éthiques de protection des données personnelles. Le plan de gestion des données du consultant doit être conforme à ce document qui sera partagé au moment opportun.
7. LIVRABLES
Au terme de la mission, les principaux documents attendus sont les suivants :
- Un rapport initial avec la méthodologie, les outils de collecte de données et le calendrier détaillé avec les étapes à suivre pour réaliser l’évaluation ;
- Un rapport final complet et détaillé reprenant tous les objectifs spécifiques assorties de propositions d’améliorations concises pour les interventions futures.
Tous les documents au cours du projet (document de cadrage, outils, support de présentation) qui seront produits par le consultant seront soumis à la validation des équipes de SI.
8. PLANNING DE L’EVALUATION
Cette évaluation ne doit pas excéder une durée d’un mois soit 30 jours calendaires à partir de la date de signature du contrat. De plus toutes les étapes de la conduite de cette évaluation finale de projet seront proposées par le consultant qui bénéficiera de la validation de SI.
9. BUDGET
Le/la consultant (e) se chargera de communiquer une offre technique et financière couvrant les honoraires, rédigés en français et en un seul exemplaire, le tout contenu dans une seule enveloppe scellée portant la mention « CONSULTANT EVALUATION FINALE DU PROJET MOFA » au bureau de Solidarités International à Ouagadougou au plus tard le 27 octobre 2023 à 16H (heure locale). Aucun dossier soumis hors délai ne sera accepté. Le consultant proposera dans son offre financière un budget détaillé suivant le format ci-dessous :
Description
RESSOURCES HUMAINES
CONSULTANTS
Honoraires Consultant
Assurances
Per Diem
Visa (+coursier DHL)
Vaccins
Vol international A/R
Hébergement local
STAFF NATIONAL
Staff national (assistant(s), enquêteurs)
FRAIS DE FONCTIONNEMENT
FRAIS DE BUREAU
Fournitures de bureau
TRANSPORT
Vols internes privés
Vols internes UN
Véhicules de location (4x4, motos, bateaux...)
FRAIS DE COMMUNICATION
Communication locale
TOTAL
10. PROFIL DU CONSULTANT / COMPOSITION DE L’EQUIPE
Dans le cadre de cette évaluation finale, le/la consultant(e) ou l’équipe de consultation devra :
- Avoir un diplôme universitaire (BAC+4 au minimum) dans l’une des disciplines suivantes : statistiques et économie appliquée, socio économie, économie de développement, développement rural, agronomie, ou tout autre diplôme équivalent ;
- Avoir au moins 3 années d’expérience en matière de développement, d’identification, de suivi et évaluation des initiatives communautaires de base de même que de conduite d’enquêtes et d’évaluations ;
- Avoir réaliser au moins 3 missions similaires ;
- Expérience de réalisation d’évaluations de projets sur la sécurité alimentaire et économique et dans le domaine agricole sera un grand atout ;
- Bonne connaissance du monde humanitaire ; la connaissance de la zone d’intervention est un atout ;
- Bonne capacité de facilitation ;
- Avoir une bonne connaissance du milieu rural, des organisations de base et des outils du développement local (planification locale, diagnostic participatif etc.) ainsi que de la zone d’étude ;
- Démontrer des aptitudes à prendre en compte les thématiques transversales (protection, genre, environnement) dans le cadre d’évaluation proposé ;
- Avoir des aptitudes à travailler en équipe et avoir une capacité à travailler dans le délai imparti et à respecter les délais ;
- Être capable de se déplacer fréquemment sur le terrain, dans un environnement sécuritaire tendu ;
- Maîtriser les logiciels d’analyse statistiques : Excel, SPSS ou STATA et du pack office (Word, Excel et Power point) ;
- Avoir la capacité d’analyser des données et des informations de diverses sources (primaire et secondaire) pour des émettre des recommandations opérationnelles ;
- Avoir une bonne capacité d’écriture et de communication avec précision et professionnalisme.
11. RESPONSIBILITES/IMPLICATION DE SI DANS LA CONSULTATION PROPOSEE
Le Coordinateur SAME et le Coordinateur Terrain (CT) appuieront le consultant dans la validation de l’ensemble de l’approche et des outils qu’il proposera tout en tenant compte de la situation sécuritaire. Le consultant effectuera des séances de travail en coordination et sur la base avec l’ensemble des équipes du programme afin de faciliter son introduction auprès des communautés bénéficiaires, des services techniques. Le consultant pourra être accompagné par un agent de l’équipe programme tout au long du processus d’évaluation et de collecte de données dans chacune des localités ciblées. Ceci dans une logique de formation pour les agents et d’appui à l’introduction du consultant au niveau des communautés bénéficiaires.
Des points hebdomadaires seront organisés avec le consultant pour suivre l’évolution de l’évaluation et permettre une réactivité en cas de contraintes ou de changement de contexte.
13. PROCEDURES ET LOGISTIQUE
13.1. MESURES DE SECURITE
Le∙a consultant∙e sera directement placée sous la responsabilité du directeur Pays adjoint en charge de la sécurité. En ce qui concerne la gestion quotidienne de la sécurité, il/elle assistera à une réunion préparatoire sur les activités et les règles de sécurité de SI avant le début de sa mission sur le terrain. Il/elle est tenu∙e d’accepter les règles de sécurité telles que déterminées par le Directeur Pays adjoint en charge de la sécurité, la Directrice Pays et le Coordinateur Terrain, et de se conformer immédiatement à toute instruction de sécurité spécifique de SI basée sur son analyse de sécurité et sa connaissance de la zone et de ses acteurs (évacuation temporaire de la zone, suspension préventive de la présence dans la zone ou dans une partie spécifique de la zone, etc…).
En cas d’incident rencontré au cours de la prestation, le∙a consultant∙e contactera dans les meilleurs délais la personne en charge du suivi de sa mission au sein de l'équipe SI au Burkina Faso.
13.2. RESPONSABILITE DU CONSULTANT. E
Le∙a consultant∙e est tenu∙e de :
- Avoir son ordinateur portable et tout autre matériel utile à la réalisation de la mission ;
- Avoir un smartphone qui puisse prendre des photos ;
- Avoir une assurance personnelle et matérielle ;
- Être en possession d’une pièce d’identité en cours de validité (passeport ou CNI) ;
- Disposer de son moyen de transport en dehors de la mission de terrain avec l’équipe projet ;
- Couvrir ses frais de communication, d’hébergement et de subsistance pendant la mission.
Connaissance en informatique
Condition d'âge
Composition du dossier 12. CANDIDATURE
Les personnes intéressées par cette offre sont priées de soumettre :
Une offre technique comprenant :
• La compréhension des enjeux de l’évaluation finale du projet et des TdR,
• La méthodologie et outils proposés
• Un chronogramme présentant les détails pour la réalisation de chacune des phases d’évaluation.
• Approche pour la collecte des données, nettoyage, analyses, itérations
• Composition de l’équipe d’évaluateurs, leurs CV et rôles / responsabilités pendant l’évaluation Le profil du ou des consultants (format de CV) :
• Formation et qualifications
• Expérience professionnelle (compétences spécifiques ou contextes d’intervention pertinents)
• Expérience en évaluation ou recherche dans des contextes similaires
• Expérience dans la facilitation de processus axés sur l’apprentissage et les approches participatives
• Connaissance du pays / zone d’intervention
• Langues
• Des exemples de travaux similaires
• Références
Une offre financière comprenant un budget détaillé (cf. format ci-dessus)
Les critères d’évaluation pour les offres sont :
• Budget : 30%
• Qualité de la méthodologie : 40%
• Compétences / références : 30%
Les offres ne comprenant pas au moins une référence pour une consultance ou un travail de recherche ne seront pas considérées.
Solidarités International considèrera aussi bien les candidatures individuelles ou en équipe. Dans le cas d’une candidature en équipe, l’offre devra préciser le personnel et les profils impliqués dans chaque partie du travail.
NB : L’enveloppe financière totale de la proposition ne doit pas dépasser le montant maximum de 3 300 000 FCFA (soit environ 5 136 €). Les frais de restauration, de communication, de transport, d’hébergement sont inclus dans les honoraires et ne pourront pas faire l’objet d’une demande complémentaire. Toute proposition financière dépassant cette enveloppe budgétaire sera automatiquement rejetée.
Le Consultant agissant en tant que prestataire, il veillera à se présenter en tant que tel pour tous les entretiens tenus dans le cadre de la consultance et non comme agent SI.
Le Consultant s’engage à respecter immédiatement toute instruction sécuritaire spécifique venant de SI et basée sur son analyse sécuritaire et sa connaissance de la zone et des acteurs de celle-ci. En cas d’incident rencontré dans le cadre de la consultance, le Consultant s’engage à contacter le plus rapidement possible SOLIDARITES INTERNATIONAL.
Date limite de depôt des dossiers 27/10/2023
Procedure de recrutement 13.3. PROCESSUS DE SELECTION
Conformément au plan de passation des marchés validé, la sélection du consultant se fera à travers une mise en concurrence conforme aux procédures SI en matière de prestation intellectuelle.
Les consultants sont appelé∙es à manifester leur intérêt et à fournir un dossier par mail, avec la Référence « CONSULTANT EVALUATION FINALE DU PROJET MOFA », et comportant les éléments suivants :
• CV incluant des références ainsi que les productions écrites pertinentes ;
• Une note technique sur la méthodologie de travail préconisée précisant le nombre de jours hommes pour chaque étape et la proposition d’une liste d’acteurs clés à interviewer ;
• Une offre financière datée et signée comportant un budget détaillé faisant apparaitre les différentes taxes.
Durée du contrat CDD
Autres conditions
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